@Fanny
En fait, je n’y
comprends pas grand-chose dans cette affaire bien emmêlée.
Tavares de PSA, après avoir repoussé Fiat, dit « c’est
une prise de contrôle » (de Renault par Fiat). Mais le CA de Renault y est
favorable, y compris les syndicats (CGT mise à part). ???
L’Etat français et Sénard sont-ils en phase ? Pas sûr.
Quand l’Etat prétend bloquer toute réduction
d’effectif pendant 4 ans, il interdit ce que pratiquent tous les constructeurs,
dont Renault, depuis que la mondialisation est devenue la règle du jeu pour
tous. L’Etat est dans son rôle, mais du coup le constructeur ne se battrait
plus à armes égales, il aurait un bras attaché.
Pourquoi une telle précipitation, vouloir tout conclure si
rapidement, sans vraiment chercher à associer Nissan ? Tous les Goldmann
Sachs et autres cabinets juridiques spécialistes du mondialisme sont sur le
coup. Un peu suspect cette précipitation. Dégage l’impression d’un « coup »
plus que d’un mariage de raison. Que Nissan s’abstienne dans ces conditions est
plus que normal. Mais l’Etat exige une approbation immédiate de Nissan. Bizarre.
Au plan technique/industriel, ce projet de fusion se défend.
C’est du point de vue de la gouvernance et de la finance que c’est complètement
foireux. Trop d’acteurs, trop de précipitation, trop d’arrière-pensées
contradictoires. Le retrait de Fiat est peut-être une manœuvre tactique. On
sait pas.
Tenter de jouer ce gros coup alors que l’Alliance Renault-Nissan
est en déséquilibre et reconfiguration, c’était prendre le risque d’un beau
plantage. On y est.
Si quelqu’un sur Ago a des lumières, je suis intéressé. Que
se passe-t-il vraiment dans la tête de Sénard ? J’aimerais bien savoir. L’impression
que tout n’est pas joué, que ça pourrait rebondir dans quelque temps. Ou pas.