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Commentaire de Jonas

sur Les chrétiens dans al-Andalus par Rafael Sanchez Saus


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Jonas Jonas 15 juin 2019 11:28

Très bon livre également sur le sujet de l’universitaire espagnol Darío Fernández-Morera : « Chrétiens, juifs et musulmans dans al-Andalus : Mythes et réalités »

Extrait de l’ouvrage, afin de donner un aperçu de la « tolérance islamique » de l’Espagne musulmane :
« Dans la jurisprudence malékite, une esclave sexuelle achetée sur une place de marché, ou capturée dans un raid guerrier, ayant des rapports sexuels avec son maître, devient son esclave sexuelle, une « jariya » (ou djariya, une concubine).
Sous la dynastie Omeyyades, Al-Andalous est devenu un centre de commerce et d’échanges d’esclaves : jeunes femmes esclaves sexuelles, même quelquefois âgée de 11 ans, enfants mâles castrés pour devenir des eunuques dans les harems, enfants mâles capturés et entrainés dans des campements pour devenir des esclaves guerriers, enfants utilisés comme jouets sexuels par les puissants (comme le calife Abd-Al-Rahman III qui était « amoureux » d’un enfant Chrétien capturé nommé Pelayo : refusant les avances sexuelles du Calife, Pelayo a alors été torturé, martyrisé et tué), hommes utilisés comme serviteurs ou travailleurs pour tout usage concevable, les êtres humains de tout âge et race étaient achetés et vendus.

Le prix d’un esclave dépendait de son âge, de son sexe, de sa race, et de ses capacités. Les esclaves blanches, en particulier les blondes, souvent capturées dans des raids menés sur les terres chrétiennes, étaient les plus recherchées. En 912, pendant le règne de l’âge d’or du Califat Omeyyades de Cordoue, le prix d’un esclave mâle noir était de 200 dirhams (pièces) d’argent. Une fille noire de Nubie étaient vendue pour 300 dinars d’or. Une femme blanche sans éducation coûtait 1 000 dinars d’or. Une femme blanche capable de chanter, valait 14 000 dinars.
La cour du Calife Abd-Al-Rahman III comptait 3 750 esclaves, un harem de 6 300 femmes, et son armée incluait 13 750 esclaves guerriers. »

Darío Fernández-Morera, « Le mythe du paradis andalou » (version anglaise) p158-159


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