Très bon livre également sur le sujet de l’universitaire espagnol Darío Fernández-Morera : « Chrétiens, juifs et musulmans dans al-Andalus : Mythes et réalités »
Extrait de l’ouvrage, afin de donner un aperçu de la « tolérance islamique » de l’Espagne musulmane :
« Dans
la jurisprudence malékite, une esclave sexuelle achetée sur une place
de marché, ou capturée dans un raid guerrier, ayant des rapports sexuels
avec son maître, devient son esclave sexuelle, une « jariya » (ou
djariya, une concubine).
Sous la dynastie Omeyyades, Al-Andalous est devenu un centre de commerce
et d’échanges d’esclaves : jeunes femmes esclaves sexuelles, même
quelquefois âgée de 11 ans, enfants mâles castrés pour devenir des
eunuques dans les harems, enfants mâles capturés et entrainés dans des
campements pour devenir des esclaves guerriers, enfants utilisés comme
jouets sexuels par les puissants (comme
le calife Abd-Al-Rahman III qui était « amoureux » d’un enfant Chrétien
capturé nommé Pelayo : refusant les avances sexuelles du Calife, Pelayo
a alors été torturé, martyrisé et tué), hommes utilisés comme
serviteurs ou travailleurs pour tout usage concevable, les êtres humains
de tout âge et race étaient achetés et vendus.
Le
prix d’un esclave dépendait de son âge, de son sexe, de sa race, et de
ses capacités. Les esclaves blanches, en particulier les blondes,
souvent capturées dans des raids menés sur les terres chrétiennes,
étaient les plus recherchées. En 912, pendant le règne de l’âge d’or du
Califat Omeyyades de Cordoue, le prix d’un esclave mâle noir était de
200 dirhams (pièces) d’argent. Une fille noire de Nubie étaient vendue
pour 300 dinars d’or. Une femme blanche sans éducation coûtait 1 000
dinars d’or. Une femme blanche capable de chanter, valait 14 000 dinars.
La
cour du Calife Abd-Al-Rahman III comptait 3 750 esclaves, un harem de 6
300 femmes, et son armée incluait 13 750 esclaves guerriers. »
Darío Fernández-Morera, « Le mythe du paradis andalou » (version anglaise) p158-159