Je ne sais si Etienne Chouard dans le secret de son âme est
antisémite mais je trouve fort peu étayé le procès qui lui est
fait par toute une série de personnes dont le moins qu’on puisse
dire est qu’elles sont pour leur part des philosémites même si c’est pour
certaines d’entre eux d’ordre purement alimentaire.
C’est évidemment
leur droit le plus strict de cultiver la vénération de la Shoah et
de s’en servir pour excuser tous les crimes d’Israël, la liberté
de pensée est absolue mais que cette liberté soit limitée aux
seuls thuriféraires d’Israël et que les crimes des Nazis soient en quelque sorte portés au débit des contempteurs me pose problème.
Comme me pose problème le procès qui est instruit à l’encontre d’Etienne Chouard quoique je
perçoive très bien les sous-entendus qui le légitiment.
Ainsi j’ai regardé
son passage sur Le Média où il répond à Denis Robert qui lui pose
la question idiote par excellence, à savoir s’il croit à
l’existence de la Shoah. En premier lieu il est interloqué
s’étonnant d’avoir à donner son avis sur cette question qui ne
souffre de toute manière plus aucune contestation tant c’est
devenu le Sésame obligatoire pour accéder au droit à la notoriété
mondaine.
C’est une tarte à
la crème de l’époque que d’avoir à participer à la grande
déploration qui revient cycliquement quand les horizons se
brouillent pour un membre éminent de la tribu.
Certes Chouard
est coupable d’avoir trouvé à Alain Soral la qualité d’avoir
parfois des avis pertinents comme si sa mauvaise réputation lui
interdisait toute lucidité, c’est un raisonnement un peu court qui
ferait passer un mauvais quart d’heure à quantité de personnalités connues qui devraient avant de
consigner leurs enthousiasmes littéraires ou tout simplement
culturels s’assurer que l’objet de leur admiration n’est pas
dans les mauvais papiers de ces pseudo-intellectuels qui décrètent
ce qui est dicible ou ce qui doit être tu.