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Commentaire de Jean-Luc Picard-Bachelerie

sur La lutte contre le cannabis rend-elle idiot ?


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Jean-Luc Picard-Bachelerie 23 juin 2019 21:57

@baldis30

Je vous réponds en plusieurs pavés car le nombre de mots est limité.


Peut-être mais je pense qu’on est loin d’en être là en France. Toutefois, cette question est intéressante parce qu’elle touche à la gestion des libertés et des risques. Mais aussi à cette notion de besoin naturel qui, dans le sujet qui nous occupe, touche au besoin de changer de niveau de conscience : besoin de se sentir mieux, besoin de se changer les idées, besoin de se libérer ou de se décoincer le ciboulot, etc.


Peut-on rationnellement interdire de satisfaire un besoin naturel ? Personnellement, je ne le pense pas. D’ailleurs, c’est pour cela que l’alcool est autorisé. Ça n’est pas qu’une affaire de terroir car le gin, le whisky et la vodka n’ont rien à voir avec notre production locale traditionnelle.


A partir de là, il faut voir si la satisfaction de ce besoin naturel pose des problèmes ou génère des risques. Or, il est évident qu’elle en cause. C’est pour cela que la consommation de l’alcool, du tabac et des médicaments est réglementée. Que voit-on avec cette réglementation ? Elle ne permet pas d’éviter d’énormes problèmes : addiction, cancers, problèmes psychiatriques, violence et des milliers de morts chaque année. S’agissant de ces deux drogues, la politique de santé est relativement cohérente puisque des taxes prélevées pour l’alimenter et les produits sont sains (encore que pour le tabac, celui-ci soit coupé par de nombreux produits chimiques). N’en demeure pas moins qu’on peut dire qu’on assiste à un ravage systématique et régulier dans notre société. Nombre de morts


En fait, c’est à se demander si ces produits ne pourraient pas être purement et simplement interdits ! Or, personne n’y songe une seule seconde. On se pose juste la question du renforcement de la réglementation.


Dans ces cas précis, le risque est accepté et géré. Nous avons la liberté de consommer du tabac et de l’alcool pourvu qu’on respecte la réglementation : pas de marché noir ; interdiction aux mineurs ; acheter dans des lieux autoriser et payer les taxes dans le prix du produit ; etc.


Les risques et les libertés sont gérés.


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