Vous êtes bien courageux, cher Boris, de vous lancer dans l’explication raisonnée (et raisonnable) de « l’expérimentation animale ».
Une volée de bois vert de tous les dogmatiques zoolâtres, antispécistes, vegans, antivaccins, voilà ce qui vous attendait ; c’est fait !
Je respecte bien sûr votre engagement, votre travail et votre ténacité, ainsi que les qualités de vos prédécesseurs qui m’ont permis d’effectuer toute ma carrière au service de nos « frères inférieurs » : les animaux.
J’espère n’y avoir pas trop démérité, la vache étant mon espèce de prédilection.
Vous me trouvez très étonné de voir resurgir cette antienne des vache à hublots, que j’ai connues dès mon entrée à l’ENVT, en 1974 ! c’est dire si le phénomène n’est pas nouveau. Mes camarades et moi aperçûmes ces placides bovidés pour la première fois en novembre de cette année là, paissant calmement dans les prairies de l’Ecole au bord du Touch, intrigués par la vapeur que de loin nous voyions s’échapper du flanc d’une vache (novembre : fait froid !) qui avait malencontreusement perdu son bouchon de hublot, et n’en paraissait nullement affectée...
Etonnes, nous fûmes, horrifiés : sûrement pas !
quelques questions posées aux assistants de la chaire de Physiologie, propriétaire des animaux, nous ont permis de connaitre les tenants et aboutissants de ces méthodes, et surtout nous avons pu constater en côtoyant les vaches, qu’elles n’étaient absolument pas affectées par ces modifications de leur anatomie. Pas plus que la pratique des perçages et autres différents tatouages ne semblent affecter certains de nos contemporains parmi lesquels figurent d’ailleurs nombre de ces zoolâtres dogmatiques dont j’ai parlé plus haut.
Il m’est arrivé, lors de ma pratique courante, d’effectuer quelques ruminotomies d’urgence, seul moyen de sauver la vie d’un de ces animaux au dernier stade de la suffocation car atteint de la célèbre « Météorisation Spumeuse » rebelle à tous les sondages et à toutes les potions ad-hoc. Entre parenthèses, c’est assez dégueulasse comme pratique, car vous vous trouvez rapidement en train de patauger dans deux brouettes de contenu ruminal qui ressemble à de la mousse expansive, l’odeur spéciale en plus, bien sûr...
Les recherches sur le fonctionnement de la rumination/digestion étaient et restent très fondamentales, car la complexité du phénomène est loin d’avoir laissé dévoiler tous ses secrets. Impossible à nous autres, simples monogastiques, d’appréhender ce qu’est la rumination : si on a mangé quelque chose qui ne convient pas ou en trop grande quantité, on appelle son copain Raoul, et hop, c’est réglé !
Une vache CA NE PEUT PAS VOMIR ! Tout ce qui est entré par devant doit ressortir par derrière, d’où la nécessiter de ne pas y faire entrer n’importe quoi, et partant, le coup des hublots, ça aide « vachement » à comprendre ce qu’il ne faut pas faire...
Mais, comme vous avez affaire avec des gens qui n’y connaissent pas grand chose, ou même, rien du tout et qui fonctionnent à l’affectif, c’est à un travail de Sisyphe auquel vous vous attaquez
Bon Courage !
08/07 07:55 - zygzornifle
06/07 13:45 - Bernard Mitjavile
Article et débat qui donnent l’impression d’apprendre quelque chose, ce qui (...)
03/07 15:44 - zygzornifle
Dans les labos d’élevages expérimentaux ils tiennent DSK éloigné des vaches a hublots.... (...)
03/07 13:05 - Aita Pea Pea
@Gasty On comprend mieux pourquoi Chirac aimait le cul des vaches. Un visionnaire.
03/07 12:47 - Gasty
En fait, l’expérimentation en cours (et par conséquent la pose d’un hublot) sert (...)
03/07 09:25 - Boris Gourevitch
@Plus robert que Redford merci de votre commentaire qui confirme une chose que je pense (...)
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