Les banquiers sont simplement cornérisés... les banques utilisent les réseaux (Facebook, Visa, etc.) pour atteindre leurs clients, et pour transférer les avoirs. Virtuellement, les détenteurs du réseau n’ont plus besoin des banques, alors que l’inverse n’est pas vrai. Et les détenteurs du réseau peuvent maintenant se permettre de créer leur propre banque, et leur propre monnaie. Le rapport de force a simplement basculé.
Historiquement, la banque se constituait toujours sur des réseaux. Les navigateurs vénitiens, les comptoirs hollandais, la diaspora juive, ou les monastères templiers. etc. etc. Le réseau permettait d’offrir un service au client : transférer des avoirs de manière sécurisée. Aujourd’hui, les vieilles banques n’ont plus de réseau. Par contre, les entreprises de réseau vont fonder les nouvelles banques.
Reste à sacoir si les vieux crocodiles vont se laisser dépouiller sans réagir. Mais j’imagine aussi que les rats quittent le navire. En effet, il y a de belles carrières et affaires à réaliser dans l’étoile montante. Alors que le système bancaire traditionnel est complètement vermoulu par la dette.
Il y a en effet, en plus de cette bascule structurelle, un élément conjoncturel qui joue en faveur de Facebook. Les banques et le système financier sont dans une impasse histirique : on ne peut ni le réformer ni continuer dans le statu-quo. Tout le monde redoute le futur crack. Et les les banques centrales font tout pour maintenir les taux à zéro ou presque.
Dans ce contexte, conjoncturellement, la monnaie Facebook offre une sortie de crise « par le haut » (quoi qu’on en pense par ailleurs). Elle offre une page blanche. Et on va laisser tomber en sommeil le vieux système, plutôt que de le débrancher. Ainsi, on évite l’explosion. On repart « en douceur » sur de nouvelles bases... et avec de nouveaux maîtres