Chez l’être humain (et certains autres animaux comme le
chimpanzé, le bonobo, l’orang-outan et le dauphin), le comportement sexuel
n’est pas seulement un comportement de reproduction, mais aussi un comportement
érotique. Au cours de l’évolution, l’importance et l’influence des hormones et
des phéromonessur le comportement sexuel a diminué. Or, chez les mammifères les
plus simples, ce sont les phéromones qui sont à l’origine de l’hétérosexualité.
Au contraire, l’importance des récompenses est devenue majeure. Chez l’être
humain, le but du comportement sexuel n’est plus le coït vaginal mais la
recherche des plaisirs érotiques, procurés par la stimulation du corps et des
zones érogènes, peu importe le sexe du partenaire.
Des études publiées entre 1990 et 2010 accréditent l’idée
d’une orientation sexuelle déterminée définitivement au stade prénatal (entre
la fécondation et la naissance) en raison notamment de facteurs hormonaux.
Pour d’autres, la préférence pour l’homosexualité proviendrait
de circonstances particulières, par exemple d’expériences très positives
(récompenses / renforcements) que les personnes auraient vécues avec des
partenaires du même sexe.
Mais dans tous les cas, ces études prennent comme présupposé
qu’un individu homosexuel naît avec des prédispositions à l’homosexualité, ce
qui constitue déjà un postulat déterministe et essentialiste lorsqu’il est fait
abstraction des cas d’individus bisexuels ou dont l’orientation sexuelle change
au cours de la vie. Les opposants aux études sur l’origine biologique de
l’homosexualité défendent la thèse de l’origine purement sociale et donc
acquise de l’homosexualité. Ces motivations sont souvent basées sur les
théories psychanalytiques sans élément de preuve quant à la thèse de l’acquis.