Le 14 juillet 1790 a eu lieu la « Fête de la Fédération »,
une des nombreuses fêtes révolutionnaires, mais la « fête de la fondation de la
République » était célébrée le 1er vendémiaire de chaque année (22, 23 ou 24
septembre), de 1793 jusqu’en 1803 en remplacement de la Saint-Louis qui
symbolisait l’unité nationale à travers le roi.
Puis, un décret (du 19 février 1806 a institué la Saint-Napoléon
le 15 août alors que le 14 juillet était considéré comme une fête subversive et n’a pas été commémorée de
1804 à 1848 autrement que dans des célébrations clandestines.
En 1849, une fête nationale est célébrée le 4 mai, jour anniversaire de la proclamation ou
ratification de la République par l’Assemblée nationale constituante.
Patatras, en 1852, Napoléon III a restauré la Saint-Napoléon,
et ça a duré même après la guerre de 70 en prenant la forme d’une fête
militaire « nationaliste ».
Ensuite, une fête « nationale » a lieu le 30 juin,
pendant l’Exposition Universelle de 1878, à la gloire des conquêtes et de l’expansion
coloniales.
En 1879, la IIIe République a cherché une date pour servir
de support à une fête « nationale et républicaine ». Après que
d’autres dates aient été un projet de loi a proposé d’adopter le 14 juillet
comme jour de fête nationale annuelle. Mais quel 14 juillet ? Celui de
1789 (prise de la Bastille) était jugé trop sanglant par certains
parlementaires, alors que la Fête de la Fédération de 1790 permettait de
rassembler les voix. La loi promulguée le 6 juillet 1880 et précise simplement
que « La République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle
» sans indiquer quel est l’évènement commémoré.
En tout état de cause, il n’est fait mention nulle part et à
aucune époque de « souveraineté nationale et populaire », et le choix
des républicains de 1848 semblerait plus judicieux que celui des émules de Thiers,
Huassman et Guizot, les assassins de la Commune.