@Xovkipeu
Parce qu’il doit impérativement
ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner,
l’homme est un consommateur. Il l’est depuis sa conception
jusqu’après sa mort – comme en attestent les marchés du
prénatal et du funéraire – et se double d’un producteur dès
qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi, avant toute autre
opinion ou considération, un agent économique au service de la
société, mais aux dépens de son environnement. Et plus le nombre
de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – outre
ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils
produisent et s’enrichissent collectivement, quelles que soient les
conditions du partage de leur richesse. Qu’il s’agisse de
ressources non renouvelables ou de pollution, les atteintes à
l’environnement augmentent d’autant et s’ajoutent à celles
d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques. Le
progrès comme tous les malheurs du monde en découlent.
Comment
nier cette évidence, dans son rapport avec le caractère
incontournablement pyramidal de notre société, dû au fait que
richesse et pauvreté existe l’une par l’autre et qu’un destin
aveugle assigne à chacun, à sa naissance, sa place au sein de cette
pyramide sociale dans laquelle les pauvres se multiplient
structurellement à une cadence qui est 6 fois celle des riches ?
Jusqu’où irons-nous, alors qu’elle s’hypertrophie toujours plus,
sous la pression de 250 000 êtres humains supplémentaires qui
viennent s’ajouter quotidiennement à sa population et que son sommet
s’éloignant ainsi incessamment de sa base, les écarts de richesse
entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant ?
Tant
à des fins environnementales que sociétales, une forme d’écologie
répondant aux attentes de toutes les autres s’impose d’urgence :
l’écologie dénataliste.