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Commentaire de Robin Guilloux

sur Albert Camus, L'homme révolté


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Robin Guilloux Robin Guilloux 23 juillet 2019 15:25

@Taverne

Descartes ne parvient à sortir du solipsisme (je ne suis certain que de ma propre existence en tant que pensée) que par le recours à l’existence d’un Dieu non trompeur qui n’est pas le « malin génie » (par la reprise de la preuve ontologique de saint Anselme) qu’il utilise pour prouver aussi l’existence du monde, celle des corps (l’étendue) et de l’union de l’âme et du corps.

Sa « solution » au problème de l’existence d’autrui a été qualifiée « d’intellectualiste » : « Je vois passer dans la rue des manteaux et des chapeaux et j’en déduis que ce sont des hommes. »

Même la conception de la recherche scientifique chez Descartes est « individualiste », alors que la science, on le sait bien, est une oeuvre collective (ce qu’avait bien vu Leibniz).

La « solution » camusienne de la relation (du lien éthique) entre moi et autrui (l’intersubjectivité) repose sur le fait que je peux me révolter contre une injustice subie aussi bien par moi que par un autre. 


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