@OMAR « Quant à la charia, aucun pays arabo-musulman n’en a fait son système politique et social. »
La charia islamique était la loi de tous les califats existants (au moyen-orient, en Afrique, avant la colonisation européenne).
Un exemple, le statut d’indigénat dans l’Algérie coloniale empêchait les Algériens d’acquérir la nationalité française, car ils devaient renier les lois coraniques, comme la polygamie, pour que leur dossier de demande de nationalité puisse être étudié par les administrations françaises.
« Pour expliquer le nombre très faible de musulmans d’Algérie demandant l’accession à la pleine nationalité, la raison la plus couramment invoquée est le souhait d’une très large majorité d’entre eux de conserver le statut personnel dicté par le Coran. Il est vrai que le sénatus-consulte de 1865 oblige le musulman d’Algérie non pas à renier sa religion musulmane – il peut continuer de la considérer en tant que code moral et comme recueil de prescriptions religieuses-, mais à respecter le Code civil français, c’est-à-dire à ne plus pratiquer les cinq coutumes qui lui sont incompatibles : la polygamie ; le droit de djebr, qui permet à un père musulman de marier son enfant jusqu’à un certain âge ; le droit de rompre le lien conjugal à la discrétion du mari ; la théorie de « l’enfant endormi » qui permet de reconnaître la filiation légitime d’un enfant né plus de 10 mois et jusqu’à cinq ans après la dissolution d’un mariage ; enfin le privilège des mâles en matière de succession. »
Patrick Weil - « Le statut des musulmans en Algérie coloniale »