Le plus triste dans ce débat c’est qu’on n’a même pas commencé à donner la classification des sécheresses..

 Alors pour tous les tenants d’un vert-écolo tirant de plus en plus sur le vert-de-gris voici déjà la taxonomie des sécheresses :

1. sécheresse météorologique ...celle que nous subissons actuellement 
2. sécheresse climatique ... liée à un terroir et de longue durée par exemple Arizona, Sahara, Gobi, Australie centrale mais aussi bien des terres septentrionales comme l’Islande, même si cela en dérange certains ! 
3. sécheresse anthropique liée à une surexploitation humaine des ressources, comme on le constate par exemple sur l’Adour où les débits à l’amont sont, à certaines périodes supérieurs à ceux de l’embouchure ...Le cas du bassin de la Dore relève lui d’une sur-forestation où le débit du cours d’eau (et de bien de ses affluents) ne permet plus l’hygiène du cours d’eau ...alors que les apports météoritiques sont suffisants.

Passons ensuite à la perception de la sécheresse ... là on tombe dans le domaine du ressenti psychologique elle peut se produire en n’importe qu’elle période surtout pour les cas a) et c) en d’autres termes y compris en hiver, par exemple par grands froids, ou encore à l’automne avec ces arrière-saisons magnifiques que l’on appelle « étés indiens » . On a un bel exemple extrême en France celui de l’automne 1976 ....magnifique ... magnifique temps .... et de moins en moins d’eau ... A l’époque la production d’électricité par l’hydraulique était encore importante par rapport au total et le reste relevait des centrales thermiques ... sur les grands cours d’eau ... à ne pas trop réchauffer .... et boum... boum... conséquence d’une hydrologie défaillante..... grande panne du 19 décembre .... le nucléaire décidé n’étant pas encore opérationnel ...

La perception psychologique de la gravité d’une sécheresse dépend de la température constatée et accessoirement de la nature du sol sous les pieds de celui qui juge ... Peu de gens parlent de la sécheresse « été indien » de 1976, ou de celle climatique de l’Islande ou de terroirs semblables ... Il ne faut surtout pas compter sur les profs de géographie pour apprendre cela à leurs élèves ... tout au plus capables d’associer climat saharien à sécheresse chose démentie par bien des études archéologiques ou seulement historiques pour d’autres localisations...

 Cela s’appelle « hydrologie élémentaire des sécheresses » ... on peut aller plus loin dans la quantification en faisant appel aux débits d’étiage ( souvent nuls et donc de peu d’intérêt dans bien des cas) ou du dixième du module, ou de l’étiage quinquennal .... c’est déjà bien plus élaboré mais pas très compliqué à comprendre !