« A la première interrogation, on peut répondre que Mondialistes et Populistes ont deux visions antagonistes du monde. »

Pas tant qu’il n’y paraît !
De Charybde en Scylla, le leurre préféré de la médiacratie consiste à ne privilégier - comme aux dernières présidentielles - que l’alternative entre peste et choléra. Comme de nombreux abstentionnistes du deuxième tour l’avaient bien compris, le but est bien évidemment que - si même les modalités d’exercice (protectionnisme ou mondialisme) en diffèrent - rien de fondamental ne change vraiment au système économique dans lequel nous vivons. Or, hormis la préférence nationale pour quelques allocations, virer au brun-marine revient à peu près au même que persister En Marche vers nulle part.

Et de fait, la première condition pour éviter une immigration massive est non de fermer nos frontières et renvoyer les exilés et autres victimes des famines et des guerres chez eux, mais bien d’éviter ces dernières en garantissant la stabilité et la prospérité des nations et états qui constituent le voisinage de l’€urope.

Soit tout le contraire tant d’une politique de subsidiation et d’exportation à bas prix des surplus €uropéens qui inondent les marchés africains et - privant ainsi les producteurs locaux de ressources et les poussant sans surprise sur nos routes - que des errements de l’OTAN qui ont réussi à durablement déstabiliser l’Afrikanistan et le Moyen-Orient. 

« A la seconde interrogation sur les populistes et le rejet de ce projet, on peut dire que le populiste a une réaction de survie, il ne veut pas mourir, être sacrifié sur l’autel du mondialisme. »
De fait, on en est presque tous là !

Mais si le multiculturalisme devient à ce point conflictuel, n’est-ce pas avant tout parce que les conditions de vie se dégradent - hors quelque ultra-riches - pour à peu près tout le monde.

Et parce que tant l’intégration que l’harmonie sociale nécessitent des moyens dont - au nom du culte de la Sainte Croissance et de l’enrichissement des plus fortunés - on préfère se priver en ne prenant pas les moyens d’une réelle répression de l’évasion fiscale, en bradant à l’encan tous les bijoux de famille de la République, et en sabrant - encore, et encore et encore - dans tous les budgets publics !

Encore une fois, sinon — s’il est encore possible après Macron — un renforcement de la répression, et pas que des « immigrés », mais aussi des chômeurs et autres exclus de ce système sans âme, quelle alternative propose le RN ???