@Robert Bibeau
Les salariés britanniques vont pouvoir reconstruire leurs syndicats, ce qui ne doit pas plaire au patronat britannique !
La grande majorité des syndicats européens est affiliée à la Confédération européenne des syndicats, qui leur demande en échange de financements, de défendre l’ Union européenne. Ils sont devenus des syndicats jaunes, sur lesquels les salariés ne peuvent plus compter. C’est ce qui va changer avec le Brexit !
*Un seul syndicat britannique a appelé à voter pour le Brexit, le principal syndicat des transports.
Pour votre culture personnelle, voici ce que la CGT disait de la construction européenne en 1957 :
"- La libre circulation des marchandises, donc le déchaînement de la
concurrence fondée sur l’infériorité des salaires et de la législation
sociale, l’harmonisation par le bas des conditions sociales dans les
différents pays, l’opposition renforcée à toutes les revendications des
travailleurs. (...)
- La libre circulation des capitaux, le danger
d’évasion des capitaux, de dévaluation et même de remplacer la monnaie
nationale par une monnaie commune. (...)"
L’enjeu est énorme : le Marché commun conduit
infailliblement, à plus ou moins brève échéance, à la disparition des
souverainetés nationales, à la création d’un super-État européen,
réduisant à sa plus simple expression tout ce qui pourrait subsister
d’individuel, de politiquement et économiquement indépendant chez les
membres de la Communauté. Ce super-État sera dominé par le pôle
d’activité économique le plus puissant : la Ruhr ; par la puissance la
plus énergique et la plus dynamique : l’Allemagne de l’Ouest. [...] Pour
la France, la réalisation du Marché commun c’est l’acceptation de
l’hégémonie allemande. Son industrie ne pouvant lutter contre la
concurrence d’outre-Rhin tombera sous la coupe des konzerns de la Ruhr."