Dans cet article, je n’ai
pas relaté le voyage en lui-même, ce qui aurait été long,
fastidieux et plus ou moins intéressant. Mieux vaut lire Pechkov.
Certains lecteurs de son journal ont parfois paru déçu et lui ont
reproché plusieurs choses. D’abord sa Foi et son intérêt pour la
religion, les églises... Et puis ce côté un peu « râleur »
ou « plaintif » concernant l’état des routes, la qualité
de la nourriture qu’on lui sert, l’accueil qu’on lui réserve
parfois, son repos troublé par quelques fêtard ivrognes, ses
migraines, son inquiétude pour Serko... Certes, si on s’attend à de
grandes envolées lyriques sur la beauté des paysages, ou de
profondes pensées philosophiques, mieux vaut passer son chemin.
Pechkov n’a pas le talent d’un grand penseur et la plume qui va avec.
Lui, ce sont les contingences bassement matérielles et quotidiennes
qui l’occupent. Mais un journal de route est d’abord fait pour ça...
Certainement que ce voyage lui a procuré de grandes satisfactions
spirituelles qu’il a conservées volontairement ou qu’il n’a pas su
exprimer.