Pechkov a donc été
hébergé chaque nuit de ses 154 étapes. De l’isba la plus misérable
à la datcha bourgeoise la plus confortable, en passant par des
auberges borgnes, des relais de poste bruyants, que ce soit chez des
collègues militaires, des autorités locales, ou chez de simples
moujiks, il aura connu 154 « lits » différents ornés de
draps blancs ou grouillants de punaises, et Serko, 154 écuries plus
ou moins confortables. Il aura été invité à manger des mets
délicats, invité au théâtre, comme il se sera nourri de pain noir
et de thé, selon les possibilités de ses hôtes, de leur générosité
ou de leur mesquinerie. Mais au final, ce journal nous prouve que
l’hospitalité russe n’est pas un vain mot.
Et toutes ces rencontres,
à travers l’oeil du Cosaque, forment tout l’intérêt de son récit.
On partage avec lui cette douceur de vivre du XIX e siècle aussi
bien que la dureté de l’existence, selon la classe sociale.
Contrairement aux déçus,
j’ai beaucoup aimé son récit et toutes les anecdotes qu’il nous
livre. J’ai souvent trouvé injuste les critiques dont on l’accable,
et concernant la religion, je ne l’ai pas trouvé fanatique, loin de
là. Il vit sa Foi en toute simplicité.
Voilà... C’était
quelques précisions que j’avais envie de partager.