@Chris
"Le néolibéralisme considère la concurrence comme la caractéristique
principale des relations humaines. Il redéfinit les citoyens comme des
consommateurs, dont les prérogatives démocratiques s’exercent
essentiellement par l’achat et la vente, un processus qui récompense le
mérite et sanctionne l’inefficacité."
Le postulat de départ est faux. La concurrence entre humains n’existe que dans des cerveaux malades, les citoyens ont parfaitement compris que la solidarité était indispensable, d’où les syndicats, la Sécurité sociale, les allocations familiales, les APL, les indemnités chômage et les services publics.
"Les tentatives visant à limiter la concurrence sont considérées
comme des dangers pour la liberté. L’impôt et la réglementation sont
considérés comme devant être réduits au minimum, les services publics
comme devant être privatisés. L’organisation du travail et la
négociation collective par les syndicats sont dépeints comme des
distorsions du marché qui empêchent l’établissement d’une hiérarchie
naturelle entre les gagnants et les perdants. L’inégalité est rhabillée
en vertu : elle est vue comme une récompense de l’utilité et un
générateur de richesses, lesquelles richesses ruisselleraient vers le
bas pour enrichir tout le monde. Les efforts visant à créer une société
plus égalitaire sont considérés comme étant à la fois contre-productifs
et corrosifs moralement. Le marché est supposé garantir que chacun
obtienne ce qu’il mérite.
Sauf que ça ne ruisselle pas du tout, sauf pour les très riches ! Alors, cessez votre propagande !
"La croissance économique a été nettement plus lente dans l’ère
néolibérale (depuis 1980 en Grande-Bretagne et aux États-Unis) qu’elle
ne l’était dans les décennies précédentes, sauf pour les très riches.
L’inégalité dans la distribution des revenus et la répartition des
richesses, après 60 années de résorption, a augmenté rapidement depuis,
en raison de l’écrasement des syndicats, des réductions d’impôt, de la
hausse des loyers, des privatisations et de la dérégulation."