Gastronomie : l’homo
parasitus en croûte.
Prenez un homo
parasitus bien gras
C’est facile à trouver, il
n’y a pas d’embarras :
Banquier, patron voyou ou élu
cumulard
Curé, imam, rabbin, juge,
flic ou bavard,
Faites à votre goût, ou
selon l’arrivage,
Sans souci de couleurs, de
sexe ou bien d’âge.
Vous pouvez, au besoin,
choisir quelque végan
Enlevez la cervelle, dangereux
cet organe.
Tous sont aptes à fournir
matière à bon mâchon,
A défaut, vous prenez un
chien ou un cochon.
Il doit être saigné, vidé,
émasculé
Si mâle (garder les attributs
dans du lait)
Garnissez l’intérieur
d’herbes aromatiques,
Thym, romarin, oignons coupés
façon rustique,
Quatre ou cinq têtes d’ail,
trois poignées
de gros sel,
Salez bien tout le corps,
cuisses, dos, fesses, aisselles,
Entourez le porc long de
feuilles de fougères
Puis recouvrez le tout
d’argile ménagère.
Vous avez préparé, à
l’avance, un foyer
Dont le fond est garni de
pierres, de galets
Chauffés à blanc par un
grand feu de bois bien sec.
Dégagez-en les braises,
allongez-y le mec,
Puis recouvrez de braises, de
pierres et de terre,
De saisines d’huissiers, de
relevés bancaires…
Laissez cuire douze heures, au
moins, à l’étouffé,
Cette douce cuisson efface les
méfaits.
Enfin, sortez le mets de sa
croûte de gangue
Et régalez vous en, ça
craque sous la langue !
Ainsi, même les pires,
retenons la leçon,
Peuvent avoir du bon :
c’est question de cuisson !