Mercredi 21 août 2019 :
Pauvreté « extrêmement préoccupante
» en France, selon le Secours populaire.
La pauvreté s’étend en France, ce qui
est « extrêmement préoccupant », a déclaré mercredi à l’AFP à
Deauville (Normandie, Nord-Ouest), la secrétaire générale du
Secours populaire français, une association d’aide aux plus démunis.
« Il y a une aggravation de la
situation, un développement de la pauvreté sous des formes que nous
n’avions pas connues. La situation aurait plutôt tendance à
s’étendre, ce qui nous paraît extrêmement préoccupant », a
affirmé Henriette Steinberg dans un entretien à l’AFP en marge de
la Journée des oubliés des vacances (JOV) organisée mercredi à
Deauville par l’association, au profit de 5000 enfants de la région
parisienne. Les JOV fêtent leurs 40 ans en 2019.
Les personnes âgées particulièrement
touchées par la pauvreté
L’aggravation de la pauvreté concerne
en particulier « les personnes âgées », a-t-elle précisé. « Il y
a les effets de la diminution du montant des retraites » désormais
« calculées sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10. Et
des grands-parents qui se sont portés caution pour des emprunts de
leurs enfants et qui doivent payer ce que les enfants ne peuvent
payer ».
La pauvreté peut aussi « concerner
des petits patrons dont l’entreprise a été liquidée, dont les
comptes sont bloqués, et qui nous disent ’’je voudrais que mes
enfants aient à manger mais je n’ai plus ni chéquier ni carte
bleue’’ », a précisé la numéro un du Secours populaire.
Les jeunes sont également très
touchés. En région parisienne, « nous avons eu 10.000 visites de
jeunes de plus en 2018 par rapport à 2017 », a détaillé Jean-Louis
Durand-Drouhin, responsable du SPF pour cette région, lors d’une
conférence de presse à Deauville, jugeant la « situation très
grave ».
« 33% des enfants en France ne partent
pas en vacances. C’est un chiffre considérable », a renchéri Didier
Bariani, vice-président du conseil régional d’Ile-de-France.
Le Secours populaire organise 50
« journées des oubliés » qui permettent à 50.000 enfants de partir
encadrés par environ 15.000 bénévoles. Mais « nous ne pouvons pas
le faire pour les centaines de milliers d’enfants qui ne peuvent pas
partir », a ajouté Mme Steinberg.
Cette dernière a également regretté
« une diminution des services » d’aide : « L’idée de la puissance
publique que les associations vont compenser est absolument
impossible. Le Secours populaire n’est pas un service public »,
a-t-elle souligné.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/pauvrete-extremement-preoccupante-en-france-selon-le-secours-populaire-20190821