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Commentaire de Kapimo

sur Peut-on encore parler de racisme de façon raisonnée ?


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Kapimo Kapimo 13 septembre 2019 00:14

Je suis d’accord avec l’intro de cet article : brandir la question du racisme est le meilleur moyen d’introduire confusion et conflits la ou il n’y en avait pas forcément.

Moi, ce que je constate, c’est que les médias passent leur temps à occulter les vrais sujets sérieux (sociaux, géopolitiques etc...) pour mettre sur la table en permanence des sujets sociétaux relatifs à des minorités forcément opprimées. Le conflit est soi-disant désormais interdit (en fait c’est tout l’inverse qui est recherché), et tout conflit est soi-disant la marque d’un oppresseur, automatiquement gravement coupable. Inutile de dire qu’à ce petit jeu moralisateur, ceux qui appartiennent aux majorités (blanches, hétéros, d’ascendance chrétienne, de mangeurs de viande, de conducteur de voiture etc...) sont perdants à tous les coups.

Simplement, à force d’imprimer un sentiment de culpabilité généralisé chez tout un chacun, on finit par fabriquer des êtres amorphes, incapables d’être et d’imposer, incapables de détester et donc d’aimer, bref des zombies de fin de civilisation. Ou bien des révoltés.

Cet article (qui possède des aspects racistes) n’est pas en reste en terme de symptômes caractéristiques de la pensée culpabilisée.

Sinon, le racisme, c’est le produit de l’incapacité à se confronter à la différence (nous sommes tous racistes à des degrés divers) : c’est une réaction d’auto-défense instinctive venant de nos propres limites. Ça devient du racisme au sens commun du terme lorsque cette incapacité s’accompagne de justifications conceptuelles indéfendables (qui effectivement souvent essentialisent). Ça n’en est pas lorsque ces justifications conceptuelles sont défendables (« Tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné » est débatable/défendable intellectuellement).

En fait, un gros problème de l’antiracisme, c’est qu’il essentialise le « racisme » des « racistes », et qu’il finit par devenir aussi con que le racisme.


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