Objectivement, notre société n’était pas la même dans les trente glorieuses qu’aujourd’hui...
Même sans le confort et toutes les technologies modernes , les gens y étaient globalement plus heureux...
se procurer un toit fut il modeste ou un emploi ne se transformait pas en parcours du combattant...
J’ai encore souvenir de mon premier job, me présentant spontanément le vendredi au bureau du personnel d’une entreprise sur laquelle mon choix s’était posée et embaucher le lundi !
Imaginez, le plein emploi ..... du boulot pour tous et la possibilité d’en changer quand bon vous semble sans vous retrouver sur le bord du chemin avec ou sans diplômes..
Dans l’esprit collectif, les lendemains ne pouvaient qu’être prometteurs de bien être pour tous.
La suite, on la connait, la mise en concurrence des travailleurs, l’angoisse collective (est ce que ca va être pire demain ?), le bouleversement des valeurs socles de notre société qui assuraient sa cohésion...Des métropoles qui s’étendent, grignotant le moindre espace vert tandis que les campagnes se désertifient un peu plus chaque jour... des banlieues devenues sensibles, des départements dits sinistrés...
Alors oui, souvent il me prend la nostalgie... et tant pis si le petit coin se trouvait sur le palier, si le 4 heures se composait de pain et d’une rangée de chocolat noir, si le cartable en cuir faisait plusieurs rentrées et qu’il nous fallait cirer nos chaussures chaque soir et se serrer comme des sardines dans le metro
Il y avait quelque chose de léger dans l’atmosphère