« Robert Sarah s’est dit « scandalisé par tous ces hommes qui meurent en mer, par les trafics humains, par les réseaux mafieux, [et] par l’esclavage organisé », il affirme néanmoins rester « perplexe devant ces gens qui émigrent sans papier, sans projet, sans famille ».
Et le cardinal de s’interroger sur les motivations des Africains qui émigrent en Europe. « Ils pensent trouver ici le paradis terrestre ? Il n’est pas en Occident ! S’il faut les aider, je pense que c’est sur place, dans leurs villages, dans leurs ethnies », ajoute le natif d’Ourouss – village du nord de la Guiné situé en pays Coniagui.
« On ne peut cautionner ces déséquilibres économiques et ces drames humains. Vous ne pouvez pas accueillir tous les migrants du monde. Accueillir, ce n’est pas seulement laisser entrer les gens chez soi, c’est leur donner du travail. Vous en avez ? Non. Leur donner un logement. Vous en avez ? Non. Les parquer dans un endroit indécent, sans dignité, sans travail, ce n’est pas ce que j’appelle accueillir les gens. Cela ressemble plus à une organisation mafieuse ! L’Église ne peut pas coopérer à des trafics humains qui ressemblent à un nouvel esclavage », renchérit celui qui fut le plus jeune évêque du monde au moment de sa nomination en 1979 par Jean-Paul II, à l’âge de 34 ans. »
Des voix commencent à s’élever en Afrique pour dénoncer ces migrations qui plongent les pays africains dans davantage de misère, mais les grands financiers n’en ont cure.