Bonjour, Michel DROUET
Très bon article. Je ne crois pas non plus qu’il faille aller plus loin en matière législative.
Pour autant, une accompagnatrice de sortie scolaire devient de facto une auxiliaire bénévole de l’enseignant, tout particulièrement lorsqu’elle est amenée — et cela arrive très souvent en sortie scolaire — à répondre à des questions des enfants, tout particulière lorsque, du fait de sa profession ou de son parcours de vie, elle maîtrise mieux le sujet du jour que l’enseignant.
Dès lors, il n’est pas illégitime que certains puissent demander que les règles applicables dans le cadre de l’école soient également valables pour tous les encadrants lors d’une sortie scolaire.
Pas illégitime, mais problématique car en de nombreux lieux — et pas uniquement en Seine-Saint-Denis —, interdire le port du voile reviendrait de fait à supprimer les sorties scolaires, et cela au détriment des enfants, ce qui serait un non-sens.
Ce n’est évidemment pas souhaitable, et cela ne ferait qu’alimenter le ressentiment d’une partie des musulmans, voire renforcer la radicalisation des minorités en usant de la victimisation.
Je ne sais pas comment on sortira de ce débat et de la situation de crispation qu’elle a engendrée tant du côté des partisans du voile que de celui des adversaires.
A cet égard, je ne suis pas très optimiste. Peut-être que la solution, s’il s’avère que la loi doit être étendue — ce que je ne souhaite pas —, pourrait être de nature médiane ; interdire les voiles de nature clairement religieux, tel le hijab, et autoriser le foulard simple, guère différent de celui que portaient naguère les catholiques...
Quoi qu’il en soit, d’accord avec vous : il y des sujets beaucoup plus importants à traiter, y compris dans la gestion par les pouvoirs des replis et a fortiori des dérives communautaristes.