Au cours des vingt dernières années, le niveau de vie des couches moyennes (apprécié ici par le niveau de vie médian 1) a augmenté de près de 20 % une fois la hausse des prix déduite. Cela représente un gain annuel de 3 200 euros, soit 270 euros mensuels. Leur « appauvrissement » dont on parle si souvent reste un slogan médiatique. Le niveau de vie moyen du dixième le plus pauvre a progressé lui aussi de 20 %, mais en partant de plus bas et, au bout du compte, le gain annuel n’est que de 1 400 euros, soit 120 euros mensuels. Enfin, le niveau de vie des 10 % les plus riches s’est accru de 25 %, soit plus de 11 000 euros de gain annuel, ce qui représente 950 euros mensuels. Au cours des vingt dernières années, la hausse du niveau de vie des 10 % les plus riches équivaut à 1,3 fois l’ensemble du revenu annuel des 10 % les plus pauvres. Au total, l’écart entre le haut et le bas de la pyramide des revenus s’est creusé de 10 000 euros annuels.
Citation venant de là.
Un constat exonéré de toutes les manipulations, une évidence qui montre bien qu’il est indéniable que les riches se sont gavés, une augmentation bien supèrieure
En tout état de cause le ruissellement est un leurre, mais même s’il ne suffit pas de prendre aux riches pour donner aux pauvres et au bas des classes moyennes, cela y contribue assez largement.
Les chiffres montrent qu’un « riche » à gagné 950€ de plus, un pauvre 120€ et 270€ pour la classe moyenne. En ramenant l’augmentation des revenus des riches à 0%, en répartissant ces gains sur les pauvres pour la moitié 475 €, le reste 475 € réparti sur les classes moyennes.
Ces 475€ du décile des riches transféré sur le décile des plus pauvres multiplierait par 4 le gain sur 20 ans. Il faut bien sur affiner ce calcul. Sur 20 ans, cela donnerait une progression annuelle autour de 5%.
On voit tout de même la difficulté d’une telle « solution », le 0% est illusoire, et les conséquences du resserrement des revenus les plus bas aurait une réelle incidence sur ce que l’on nomme l’échelle des salaires, le niveau d’indemnisation du chomage, ... enfin tous ce qui rend très difficile ces mesures simples présentée comme une panacée.
la conclusion du même document est assez parlante :« Trop souvent l’intérêt pour les 1 % les plus riches est une manière d’éviter un débat plus général sur les revenus en France. Il n’en demeure pas moins qu’il serait intéressant d’avoir des données fines sur l’évolution des extrémités de l’échelle des revenus, les 1 ou 2 % qu’ils soient les plus riches ou les plus pauvres, mais l’Insee ne les communique pas. »