@gruni
Si c’est saint poutine qui le dit….on remarque l’évolution du discours tout à fait attendu, depuis très peu de temps. On ne nie plus maintenant la catastrophe à venir, on tente de s’’y préparer, en sachant qu’il n’y aura pas de canot de sauvetage pour tout le monde, et qu’on négociera les billets au prix fort. Le capitalisme , c’est comme L’ornithorynque, il s’adapte à tout les terrains. Il faut rétablir l’espoir d’un autre monde, au moins combattant, qui ne se résoud pas en disant « après tout puisque c’est foiré il n’y a aucune raison maintenant de changer quoi que ce soit. 1 degré ou deux, qu’est ce que ça change ? »....
« Cette idée qu’il n’y a pas d’alternative, que nous sommes trop cupides et égoïstes, que nous ont enseignée les économistes néolibéraux. Ça rend les gens sans espoir. Hollywood et la télévision nous ont également fait défaut : scénario après scénario, on nous a montré une vision de notre futur proche dans laquelle nous ne sommes que des pires versions de nous-mêmes, des caricatures. Récemment, on l’a vu dans la Servante écarlate ou dans Years and Years. Ce sont d’excellentes séries, mais les auteurs pensent qu’en braquant un miroir déformant sur nos sociétés, ils vont produire un électrochoc. Et qu’on va se dire : « Oh, je ne veux pas qu’on continue sur ce chemin, je vois où ça nous mène. » Mais nous avons vu tellement de variations de la même dystopie qu’elles finissent par agir comme des prophéties autoréalisatrices, et non comme des avertissements. Personne ne nous montre une vision du futur dans laquelle on déciderait de changer. » (Noamie Klein