Personne en Europe ne peut exiger d’une femme adulte qu’elle porte le voile ; de même pour les mineures. Le nécessaire a donc été fait : la loi oblige ; elle protège aussi et surtout ces femmes, ces enfants et jeunes filles.
Continuer d’insulter (de stigmatiser) les femmes adultes qui portent ce voile, ici en Europe, n’est pas acceptable. D’autant plus que nul aujourd’hui ne peut ignorer ce qui suit : vouloir faire le bonheur des autres contre leur gré n’est jamais que la marque d’un esprit d’une ignorance crasse ; ce qui lui devrait lui interdire tout jugement ; c’est aussi indéniablement la marque d’une intolérance qui n’ose pas dire son nom : le fait d’avoir beaucoup de mal avec ceux qui ne vous ressemblent pas.
Les femmes qui se vautrent dans cette stigmatisation avec la complicité implicite des médias qui ne manquent jamais de leur donner la parole ( pour preuve le fait que ces mêmes médias ne donnent jamais la parole aux femmes qui portent le voile) et qui se réclament du féminisme, n’ont aucune excuse ; aussi, à chaque opportunité qui nous est donnée, il faut sans relâche condamner ce discours méprisant de certaines femmes à l’endroit d’autres femmes ; discours qui réduisent les femmes qui portent le voile à des citoyennes de second rang, intellectuellement déficientes et humainement indignes de considération ; ces discours sont moralement dégueulasses, politiquement irresponsables et socialement condamnables par voie de conséquence.
Pareillement, on doit condamner sans réserve le fait que ce soient les hommes de la communauté musulmanes qui viennent tantôt défendre, tantôt expliquer le port du voile ; et le fait que les médias les confortent dans cette confiscation de la parole car, seules les femmes qui portent le voile devraient se sentir autorisées, et seulement elles, à prendre la parole. Dans le cas contraire, nombreux sont ceux (et principalement « celles ») qui s’évertueront à qualifier ces femmes « d’êtres humains sans voix car soumises ».