@Gilles Mérivac
Nous sommes
effectivement d’accord sur ce point (et je pense également que notre pays est
en déclin).
En ce qui concerne mon
expression « Graziani et consorts », elle entendait décrire la vision de
Clément Victorovitch, selon laquelle des éditorialistes isolés agissent, en
réalité, de concert.
Pour ce qui est de l’attitude
de Julie Graziani sur LCI, je suis moins porté à la mettre sur le compte de son
inexpérience. Elle a, semble-t-il, représenté son journal pendant un an sur les
plateaux de télévision, ce qui aurait dû la « professionnaliser ». Elle
prend la parole dans les médias depuis plus longtemps encore. Surtout, comme
éditorialiste politique, elle était bien placée pour mesurer l’extrême
réactivité de la population aux sermons et à toute forme de mépris, réel ou
supposé. Nous avons tous en tête les réactions à la formule « je traverse la rue et je vous en
trouve [un emploi] » d’Emmanuel Macron… J’ajouterai que l’ambiance de
l’émission de Pujadas était calme et que Graziani n’a pas pris la parole sitôt
après la diffusion du reportage tourné à Rouen, ce qui aurait pu tempérer son
indignation.
Le cas de l’immolation
de l’étudiant lyonnais, que vous citez, est effectivement dramatique. Je
remarque une autre chose, en rapport avec notre discussion concernant Graziani :
la dureté de certains commentaires sur Facebook ou sous des articles. Le thème :
après ses multiples échecs aux examens et ses redoublements, il est normal qu’il
ait perdu sa bourse d’étude. Aussi rudes qu’elles soient, ces remarques ne
provoquent pas de « polémiques » là où elles sont faites, pour une
raison : elles émanent de pairs. C’est le statut que n’avait pas Graziani
vis-à-vis de la mère de famille rouennaise, et c’est ce qui aurait dû l’inciter
à la modération.