Cet acte dramatique est évidemment politique et significatif -Nabum en a rappelé la force symbolique-. Ceci étant, la cause justifiait-elle l’acte ? Cela me parait disproportionné, l’attribution de bourses est forcément liée aux capacités à mener ses études, on a le droit à l’échec d’un redoublement, mais s’il y a deux échecs consécutifs, c’est qu’il n’y a pas adéquation de cette étude -c’est une place prise à un autre-. Alors plus généralement est posée la condition d’étudiant, mais la quasi généralisation des études supérieures ne correspond pas à de réelles nécessités, à ne pas vouloir de filtrage en fonction des capacités, les facs sont engorgées de premières années de disciplines parfois sans débouchés, avec un taux d’échec qui relève du gaspillage. Etre étudiant ne constitue pas un « passage obligé » ou un « droit statutaire » sans contrepartie. En reconcentrant les mêmes moyens (ils ne ne sont pas infiniment extensibles) sur des enseignements correspondants aux besoins de la nation, en nature et en effectifs, il serait possible de mieux couvrir les attentes en qualité d’enseignement et en aides financières.