Bonjour. J’ai vécu les changements dans l’Eglise. Monseigneur Marcel Lefebvre n’était qu’un des évêques opposants à ces changements lors du Concile Vatican II. Il a fondé un séminaire Traditionnaliste, la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X qui était approuvé par les autorités Ecclésiastiques et ainsi ordonné des jeunes prêtres, étant donné qu’il n’avait nullement besoin d’autorisation pour accomplir cette mission apostolique . En 1984, il s’est néanmoins mis « hors de la légalité » en sacrant évêques quatre de ces prêtres formés à Ecône. Une partie des Traditionnalistes ne l’ont pas approuvé. Mrg Lefebvre n’a fait toutes ces choses qu’après avoir imploré, supplié le pape Paul VI qui avait déclaré « Les fumées de Satant sont entrées dans l’Eglise » ( à propos des désordres suite au Concile) mais ne donna jamais raison à l’évêque rebelle. Beaucoup de fidèles ont suivi la Tradition, surtout qu’en France certains prêtres plus ou moins âgés refusaient les nouveautés, ne célébraient pas la nouvelle messe.
Le pape Saint Pie X avait combattu le « modernisme », ces idées et pratiques qui gagnaient du terrain à l’imitation des protestants pour réformer l’Eglise bien avant le Concile. Mais ces idées nocives ont triomphé quand même, elles ont transformé la religion catholique et ce n’était pas qu’une question de forme ( le latin, la liturgie...) mais de fond. La messe avait été scellée pour toujours par Saint Pie V, celle que nous connaissons de nos jours est une sorte de copie du culte protestant et il ne faut pas s’étonner de voir des nouveautés, toujours des changements, voilà qu’on veut des femmes prêtres et des prêtres mariés, des pasteurs, en somme !
Ceux qui n’ont pas connu l’Eglise (et l’Occident Chrétien, par extension) avant le Concile Vatican II ne peuvent pas s’imaginer à quel point la religion a changé et s’est appauvrie, reniée elle même ! Brassens chantait ses regrets moqueurs du latin, ce n’était pas faux. Le Latin, langue morte, faisait que les textes étaient inchangés, même si les traductions des missels différaient plus ou moins, dans la colonne en langue vulgaire. Durant des siècles, donc, la messe et les pratiques ne changeaient pas car elles ne contenaient point d’erreurs .Tout était bien enraciné et les fidèles récitaient et chantaient par coeur, en Latin comme en Français. Bases d’intelligence, de clairvoyance, de culture sûre et de beauté. Les chants nouveaux sont souvent laids, grotesques, on a fait oublier le Latin aux fidèles et par extension même à tous les peuples dont c’étaient les racines. C’est bien un crime intellectuel, plutôt que de parfaire, on détruisait et enlaidissait. Une église, une cathédrâle avec un autel avancé sur une estrade perd tout son sens du sacré et de l’harmonie et en effet c’est un scandale pour un prêtre d’être en « représentation » face au peuple, comme le remarque ci-dessus un lecteur.
Le sens de la morale, du respect, du sacré se sont évidemment perdus à cause du Modernisme et la plupart des visiteurs de nos églises ignorent tout et profanent ces lieux sans le savoir par leur comportement. On ne demande pas la perfection mais seulement l’aspect extérieur qui, dans la liberté de croire ou non, fonde toute société solide et qui se transmet aisément.
Les prières n’ont pas à changer, le « Notre Père » avant les dernières modifications était ni plus ni moins celui des protestants et on le retrouve dans leurs Bibles. Le tutoiement, en Français, n’était pas de mise pour les catholiques ! Quant aux Missels non plus, ils ne changeaiennt pas, avant le Concile. Ils étaient entièrement fondés sur l’année Liturgique et le Sanctoral (propre des Saints) il n’y avait pas « d’année A », « année B » etc car les lectures revenaient chaque année pour chaque jour, chaque dimanche, chaque fête, tout celà était d’une logique et d’une beauté admirables.
Voilà, si je peux par ces précisions, apporter quelque chose de concret et de sûr !
24/11 12:14 - Pierre Régnier
@Pascal L Je n’ai jamais mis en doute, encore moins en accusation, votre rencontre (...)
24/11 10:43 - njama
Beatissimo papae Damaso Hieonymus Novum opus facere me cogis ex veteri : ut post exemplaria (...)
24/11 10:39 - njama
Prétendre que les traductions des Evangiles sont fiables c’est se reposer sur celle de (...)
23/11 16:12 - Pascal L
@Pierre Régnier « C’est vous qui tenez à faire exister un Dieu meurtrier » Quand je dis (...)
23/11 12:24 - Pierre Régnier
@Decouz Ce n’est pas seulement la Curie qui continue de verrouiller les débats et (...)
23/11 12:22 - Decouz
@Decouz Une autre interprétation, liée à la précédente, c’est de dire que l’Eglise (...)
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