La rigueur intellectuelle se reconnaît d’abord à la capacité à préciser et respecter le sens des mots. (cf, par bon exemple, communications de chercheurs en médecine)
Quid des mots « anarchie » et « démocratie » , dont la polysémie est si pratique pour propager les plus subtiles et les pires des manipulations de l’opinion publique (propagandes menées par des « manipules » d’une poignée seulement d’individus) !
Cet article utilise largement le mot démocratie …
« chez les anarchistes l’idéologie conduisait à la violence par un choix pensé »
…
Il eût été préférable de rappeler l’ambiguité, dans le langage courant, du terme « anarchie » dont la polysémie permet encore à trop de bien-pensants de déconsidérer le sens étymologique consensuel du mot « démocratie » sous prétexte que cette démocratie vraie, qu’ils ont besoin de distinguer par le pléonasme « démocratie directe » serait selon eux de « l’anarchie » !
Le contexte dans lequel est évoquée, dans cet article, la notion d’anarchie montre qu’il existe bel est bien une acception de ce terme qui ne saurait être réduite à une stricte équivalence avec le concept de démocratie !
Sinon, pourquoi nos bienpensants n’auraient-ils pas nommé leur aristocratie déguisée : « anarchie représentative » plutôt que « démocratie représentative » ?
Mais, pour écarter sûrement une propagande très pernicieuse, (cela va mieux en le disant et en le précisant !) il est nécessaire de distinguer clairement la violence légitime(*) en démocratie (vraie = non mensongère) de la violence qui peut être légitimée chez les adeptes d’une idéologie particulière nommée « anarchie ».
(*) La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 énonce en son article 35 :
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».