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Si les médias US et leurs intervenants n’ont pas vu l’élection de
Trump c’est tout simplement parce qu’aucun d’entre eux ne la souhaitait. On
oublie trop souvent que les médias n’ont plus rien à voir avec le journalisme
mais bien plutôt avec la diffusion d’une opinion qui a la fâcheuse habitude
d’être partagée par tous les autres médias de masse : d’où l’unanimité dans ces
médias.
La raison : les propriétaires de ces médias ont tous le
même profil ; milliardaires à la tête de « groupes
multi-cartes » comme les VRP du même nom, tous sont guidés par la bonne
santé de leurs affaires : leurs intérêts économiques.
Si un vrai travail de journaliste avait été accompli par ces médias, tous
auraient évalué à sa juste probabilité la victoire d’un Trump.
Ici, en France, nous sommes confrontés aux mêmes biais médiatiques : opinions
en lieu et place de journalisme. C’est entre autres la raison pour laquelle
dans aucun média, depuis près de 20 ans pour certains d’entre eux, vous ne
trouverez pas une seule analyse, pas un seul commentaire positifs sur Poutine
(pourtant réélu élection après élection), Trump et le Brexit : rideau
total sur la divergence des analyses et des points de vue.
Cependant, la représentation du réel par ces médias n’est pas
plus mensongère aujourd’hui qu’hier, à ce détail près : ce mensonge le plus
souvent par omission, fait l’unanimité et vous ne trouverez plus personne pour
le dénoncer dans ces mêmes médias de masse contrairement aux années 70 ; tous
étant relégués aujourd’hui à dénoncer ce qui doit l’être à un environnement Internet qui n’aura jamais
l’impact du journal de 20H, risée de toute l’Europe pourtant.
On ne manquera pas de noter que Philippe Cohen, Pierre Péan, Emmanuel Ratier
décédés récemment, journalistes avec un J majusculaire qui s’attachaient à
répondre aux questions suivantes – qui fait quoi, à qui, où, comment et pour le
compte de qui -, n’ont jamais appartenu à ces médias, ni un Assange ni un Denis
Robert.