@Laconique
Saint Thomas d’Aquin a sans doute récupéré les conceptions
aristotéliciennes de l’âme en les incorporant à la théologie chrétienne, mais
elles sont bien présentes dans tous les esprits des simples paroissiens, et c’est
ça qui compte, pas les théologiens.
Dans la Bible hébraïque « Nephesh » se trduit par « âme ».
L’équivalent en grec est « Psyché »
qui peut aussi être traduit par « être vivant », « souffle ».
Les autres « vies animales » (traduction approximative de nefesh ’hayim) que l’homme
sont également pourvues d’un « nefesh ».
La Bible mentionne à propos de la création de l’homme la « neshama »
(souffle de vie ») que Dieu lui a insufflée dans ses narines, faisant de
lui un être vivant. (Gn 2,7.). Dans le texte biblique, l’homme ne possède pas une âme, il est une âme. À sa mort,
l’homme retourne au Shéol, le néant, jusqu’à la résurrection. Mais la mystique
juive considère que l’homme possède, en plus du corps physique, plusieurs âmes.
Pour les kabbalistes, « Les cinq noms de l’âme, sont, dans un ordre ascendant :
la nêfesh (esprit), le ru’ah (souffle, anima), la neshamah (âme, spiritus), la
hayyah (vie), et la yehidah (union) ». L’acronyme des initiales de chacun
de ces termes donne le mot naran-hai, NaRaN-HAI.
Pour les chrétiens, l’âme est un principe de vie, distinct
du corps, établi doctrinalement par le pape Zosime en 418. Elle est marquée par
le péché originel, mais ce péché peut être racheté de deux façons : d’une
manière collective via la Passion et la Résurrection du Christ ; et d’une
manière individuelle par le baptême. Tout comme dans la religion juive,
l’individu jouit d’un libre arbitre.
Pour l’église catholique enseigne, chaque âme spirituelle
est immédiatement créée par Dieu et elle est immortelle : elle ne périt pas
lors de sa séparation du corps dans la mort, et elle s’unira de nouveau au même
corps lors de la résurrection finale. Pour les catholiques, l’âme est
immortelle et le jugement après la mort fait en sorte qu’elle va au ciel, au
purgatoire ou en enfer en attendant le Jour du jugement, principalement en
fonction du péché originel et des autres péchés mortels qu’ils ont commis
pendant leur vie. Le dogme dit que Jésus va revenir sur la terre et que les
corps de tous les humains seront ressuscités et jugés pour une vie éternelle
avec son corps.