@Luc-Laurent Salvador
Permettez-moi tout d’abord de vous remercier pour vos
encouragements qui me consolent par avance des sarcasmes qui ne manqueront pas
de s’abattre sur ma personne après cette réponse. Je vais donc m’efforcer de
répondre fraternellement à votre question, car c’est en effet la meilleure
question que l’on puisse se poser après cette prise de conscience.
Il y a une trentaine d’années, ne sachant rien de tout cela,
et étant de plus en ce temps-là en grande partie détaché de la foi, j’étais
régulièrement choqué par les
déclarations ou les actes posés par le « pape » Wojtyla. Or,
cet homme avait à mes yeux rang de pape, et j’étais donc consterné de
l’entendre dire des choses qui me semblaient parfaitement contraires aux
fondements de la foi catholique. J’étais heurté car je me soupçonnais moi-même,
n’étant pas le pape, de m’être totalement égaré, puisque ma pensée était à
l’opposé de celle du Vicaire du Christ. Il me fallait donc régulièrement avaler
des couleuvres.
Ce que je viens de décrire, je sais que c’est ce qu’ont vécu
des dizaines de millions de catholiques depuis 1965. C’est le processus du
découragement, qui finit par faire que le fidèle, n’en pouvant plus, claque la
porte de l’Eglise et renonce à sa foi. Et c’est exactement le but recherché par
ces antipapes.
Puis j’ai eu la chance inouïe de recevoir une révélation.
Une petite révélation privée, je ne me prends pas pour un prophète. Cependant,
cette petite révélation m’a aussitôt rendu la foi que j’avais quasiment perdue,
ce qui m’a fait remettre de l’ordre dans ma vie et me lancer, outre la pratique
du culte et de la prière, dans des recherches intellectuelles et spirituelles fructueuses,
qui m’ont ouvert les yeux. Ce que j’ai vu, ce que j’ai compris, m’a tout
d’abord consterné, puis j’ai repris courage.
J’ai longtemps préféré taire cette vision tragique, mais l’épisode
« Pachamama » a été la goutte d’eau qui m’a décidé à dénoncer
publiquement l’histoire de l’Eglise récente, comme d’autres avant moi,
d’ailleurs, l’ont déjà fait sous d’autres formes.
Comme Mgr Lefebvre, je refusais d’être sédévacantiste,
pensant que le pape était dans un égarement mondain dont il reviendrait tôt ou
tard, mais il est aujourd’hui clair qu’il n’y a plus aucun doute sur ses
intentions : il ne peut pas être idiot à ce point qu’il ne saurait pas ce
qu’il fait. Pour arriver là où il est, il y a tout de même un minimum
intellectuel requis qui empêche de penser qu’il poserait des actes à ce point impies
sans s’en rendre compte.
Donc, nous nous demandons : Que faire ? En premier
lieu, ne plus accorder aucun crédit à ce qui sort de la bouche d’un antipape.
Au contraire, plus il se montre sentencieux, plus vous pouvez être sûr que ce
qu’il va dire sera monstrueux.
Ensuite, cherchons la
compagnie de ceux qui, restés fidèles à la vraie foi, partagent cette
conscience tragique que l’Eglise est livrée à Judas, afin de se consoler, de se
fortifier et de se protéger
mutuellement : les démons rôdent sans cesse à la recherche de la perte des
âmes. L’union des croyants leur rend la tâche beaucoup plus difficile.
Par ailleurs, il faut que nous interpellions nos prêtres et
nos évêques sur les abominations encouragées par cet antipape, et les pousser à protester
comme l’ont déjà fait cent théologiens, évêques et cardinaux.
Mais attention ! en 1987, déjà, Michel Baroin,
franc-maçon ami de Jacques Chirac, se vantait de la chose suivante :
« Au Grand Orient, nous comptons 64
membres parmi les évêques de France » . Comme la France compte une
centaine de diocèses, cela signifie que la F.M tenait déjà les 2/3 de
l’assemblée épiscopale. Il y a très peu de chance que les choses se soient
arrangées entre-temps. Donc, avant d’implorer l’assistance de votre évêque,
assurez-vous qu’il ne soit pas maçon, sans quoi il cherchera immédiatement à
vous nuire. Et si par chance vous obtenez la preuve qu’il appartient à la Loge,
diffusez-la le plus possible autour de vous afin que les fidèles qui vous
entourent ne puissent se laisser égarer par ce loup déguisé en brebis.
Pour le reste, je crois qu’il faut nous adonner d’une part à
une pratique assidue, mais aussi et surtout à la charité pour nous éloigner du
péché, car comme le dit saint Paul : « La charité couvre une multitude de péchés ». Donc, faire le
bien, même et peut-être surtout aux incrédules,
afin que leur cœur s’élève par l’exemple du don gratuit, venir en aide aux
malheureux qui vous entourent, matériellement ,moralement ou spirituellement. En
vivant ainsi, nous nous purifions petit à petit, jusqu’à convertir, s’il est
possible, ceux qui finissent par voir à travers nous la majesté du Christ qui
nous inspire.