Les 42 régimes de retraite vont être remplacés par des
centaines de régimes distincts. Chaque métier aura ses revendications
spécifiques qui seront débattues indéfiniment, certaines satisfaites, d’autres
pas au gré du pouvoir de nuisance des métiers. Les gagnants seront logiquement les
gros bataillons : Sncf, edf, Ratp, enseignants, fonctionnaires. De quoi
occuper les syndicats et les politiques durant des années.
Comme annoncé, les régimes de retraite les plus généreux ne
seront pas dégradés avant plusieurs décennies, avant de rejoindre la règle
commune (qui elle même sera une somme d’exceptions).
Ce qui change est que le financement de ces retraites relativement généreuses
dites « spéciales » sera assuré par le pot commun des cotisations de
retraite par points, et non plus par les contribuables (les fameux 7 milliards annuels). Les cagnottes du
privé (agirc, arrco, avocats …) seront sans doute mises à contribution pour
financer ces 7 milliards.
Assez rapidement, il sera nécessaire de reculer l’âge de
départ sauf à abaisser nettement les pensions, cela pour motifs démographiques (et difficultés économiques).
On aura probablement les deux, comme déjà amorcé (CSG, non indexation sur l’inflation,
âge d’équilibre vers 64 ans).
Ce qui sortira de la réforme 2020 risque d’être ni plus simple
ni plus équitable que le système actuel. Pour le coup Rakoto a raison.
Si, il y aura tout de même une simplification : il sera plus simple de baisser toutes les retraites d’un seul coup, en bougeant la valeur du point.
LREM nous pond une réforme purement idéologique : comme en France, nos
politiques n’ont plus beaucoup d’idées originales, ils copient sur les autres,
sur l’Europe du Nord le plus souvent (sociétal, alcool au volant à zéro,
retraites par points …).
Mais ceci n’est qu’une opinion de citoyen lambda. Qui vivra verra (pas trop longtemps quand même, pour pas plomber nos pensions de retraite).