Bonjour, Olivier
En 1995, « la lutte était uniquement focalisée sur le projet de réforme de retraite »
Euh, non ! Il y avait dans le « plan Juppé » un volet contre-réforme de la Sécu qui a joué un grand rôle dans la mobilisation. Sans oublier le désastreux projet de « contrat de plan » SNCF qui prévoyait de nombreuses fermetures de lignes et contre lequel les cheminots étaient vent debout. Je le sais d’autant mieux que j’ai fait toutes les manifs parisiennes au côté des cheminots, à certains moments dans le nuage des fumigènes rouges.
Pour le reste, globalement d’accord avec ton article. Mais le fait est qu’en l’état actuel des choses, « bien malin pourrait dire comment cela finira », comme tu l’as fort justement écrit. En réalité, tout dépendra des annonces qui seront faites mercredi : soit elles sont jugées positives de manière significative par les Français dans leur diversité, et le soutien aux grévistes s’érodera nettement dans les jours suivants ; soit ce n’est pas le cas, et le mouvement perdurera, voire s’amplifiera si nos compatriotes ont l’impression d’être roulés dans la farine, auquel cas c’est la pérennité du gouvernement qui pourrait être en jeu.
Quoi qu’il en soit, Macron sortira affaibli de cet épisode, soit en raison d’une mise en échec désastreuse pour lui et la fin de son mandat, soit en raison de reculs qui seront jugés inacceptables par la droite, ses propres électeurs libéraux et la Commission de Bruxelles.
Bref, comme dit mon vieil ami lozérien, « Il n’a pas le cul sorti des ronces » !