Pour ceux qui aiment les mollahs iraniens, voici un dernier témoignage sur la vie de ce pays. Abolfazl
Bahrampour est un éminent mollah, habitué des plateaux des télévisions
officiels de la république islamique d’Iran. Il jouit d’une notoriété
incontestée dans tout le monde chiite, car il est l’auteur d’un célèbre
volume du Tafsir (interprétation du Coran). Raison pour laquelle
le régime l’a choisi pour lancer une fatwa ordonnant l’excommunication
des manifestants qui participent aux mouvements de contestation qui
secouent le pays, en les considérant comme des « mouharibeh », des combattants contre la volonté d’Allah.
Dans un prêche diffusé sur la première chaine iranienne, Bahrampour a expliqué que, selon les préceptes du Coran, les Mouharibeh doivent être « tués de
la manière la plus douloureuse possible, soit en les pendant en public,
ou en leur coupant les mains et les pieds pour les relâcher infirmes
afin qu’il servent d’exemple à d’autres, ou alors en les expulsant du
pays ».
Connaissant la nature du régime des mollahs, cette fatwa fait craindre un massacre à grande échelle
Et le mollah d’ajouter que cette troisième forme de sanction ne relève pas d’une quelconque clémence, car « l’exil
que préconise le Coran ne consiste pas à les envoyer à Shiraz pour
profiter du paysage ou se changer les idées. Il s’agit de les expulser
en s’assurant qu’il vont à une mort certaine ».
Le mollah a encore recommandé de « jeter
à la mer, sur des barques dont nous sommes sûr que les épaves nous
reviendront abîmées, 10.000 manifestants parmi ceux qui attendent
dernière un rideau les ordres que leur sont donnés par l’Amérique. »
Connaissant la nature du régime des mollahs, cette fatwa fait craindre
un massacre à grande échelle. D’autant plus que la contestation actuelle
déstabilise le régime davantage que tous les mouvements de protestation
que le pays a connu depuis la révolution islamique de 1979.