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Commentaire de Michel DROUET

sur Ah, la belle réforme que voilà !


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Michel DROUET Michel DROUET 14 décembre 2019 12:36

@Daniel0
Autres temps, autres mœurs. En ce qui me concerne, j’ai connu l’époque (c’était au temps des 30 glorieuses) où les fonctionnaires étaient brocardés par ceux qui travaillaient dans le privé. C’était l’époque où les salaires dans le privé étaient 20 ou 25 % plus élevés à qualification égale que pour un fonctionnaire en début de carrière.
Et puis quelques années plus tard après les premières crises pétrolières et les licenciement massifs dans le privé, j’ai vu les mêmes venir me demander comment faire pour rentrer dans la Fonction Publique, et quand je leur disaient qu’il fallait passer un concours, ils avaient du mal à comprendre que l’on doive en passer un pour gagner finalement peu, mais comme ils avaient le couteau sous la gorge, certains se sont lancés.
Je pense qu’après 25 ou 30 ans de carrière, ils ont réalisé qu’ils étaient gagnants au final, mais il fallait faire des sacrifices en début de carrière.
Je ne regrette pas un seul instant mon choix initial parce que j’ai découvert ce qu’était le service public et ce qu’il pouvait apporter aux usagers. J’ai eu une belle carrière (en passant des concours et en prenant des risques sur le choix des postes qui m’étaient proposé) et aujourd’hui après un peu plus de 45 ans d’activité (dont une partie dans le privé) je profite de ma retraite.
Alors, les débats privé/statutaires me laissent de marbre et je constate qu’ils évoluent selon les époques avec un débat souvent instrumentalisé par ceux qui sont les fossoyeurs de notre modèle social et qui rigolent en nous voyant nous engueuler.
Une fois que les régimes spéciaux auront été supprimés, les gens comprendront ce qu’ils auront perdu, car en l’absence de services publics, il faudra payer partout : les cliniques, les écoles, les péages sur toutes les routes, payer pour rrégler un litige.
Bref, dans ce monde que certains appellent de leurs voeux sans se rendre compte de ce qui les attend, il ne restera plus que les gardes chiourmes du pouvoir (les forces de l’ordre) à avoir un « régime spécial », pour taper sur la tête et éborgner les quelques inconscients qui voudraient braver l’autorité et l’autoritarisme. 


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