@AlLusion
En Provence, le gros souper de Noël, ce sont des légumes, du poisson et les 13 desserts. Pas de quoi affoler le cholestérol !
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Il y a d’abord la table :
"Sur la table de Noël, trois nappes blanches étaient dressées, posées les
unes sur les autres. Un chandelier de trois bougies éclairait la table
(cela symbolisait trois temps : le Passé, en souvenir des défunts, le
Présent, en témoignage de fidélité aux proches et le Futur, dans
l’espérance des enfants à naître). Le couvert supplémentaire, dit du
« pauvre » était rajouté et désignait celui qui était décédé ou était
réservé au passant qui demanderait l’hospitalité.
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Les traditions :
La tradition du cacho-fiò (ce qui signifie “mettre le feu” ou “écraser le feu”). L’aïeul, aidé du Cago-nis
(le plus jeune de l’assemblée) place une bûche dans la cheminée. Cette
bûche servait de lien entre le doyen, le dernier-né, l’année qui
s’achève et l’année qui arrive. Ici c’est un chêne qui est brûlé mais
en Provence il arrivait souvent qu’il s’agisse d’un arbre fruitier.
La
buche est arrosée de trois libations de vin cuit et bénie (Ia
bénédiction est effectuée en accompagnant la bûche vers le foyer).
Enfin, elle était allumée en prononçant les paroles rituelles suivantes :
“Cacho-fiò, Bouto fiò ! Alègre ! Alègre ! Diéu nous alègre ! Calèndo
vèn, tout bèn vèn ! Diéu nous fague la gràci de vèire l’an que vèn, E se
noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens !”ce qui veut dire : “Allégresse, allégresse ! Dieu nous réjouit, Avec Noël tout bien vient, que Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient, et, si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.”
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Puis le repas maigre, gratins de légumes, poisson et les 13 desserts.