Bonjour, Monolecte
Globalement d’accord avec cet article.
A deux nuances près :
D’une part, il ne faut surtout pas confondre les caissières de région parisienne avec celles des petites villes. Il n’y a presque jamais d’échanges avec les clients pour les premières (je l’ai encore constaté il y a quelques semaines au Géant parisien de Masséna 13) ; a contrario, le fait est que l’on parle plus facilement avec les caissières de province qui exercent leur métier dans un cadre nettement moins contraignant et sans le stress lié à la présence envahissante de vigiles traquant les vols de marchandises. il existe même des caissières contentes de leur sort, à l’image de l’une de mes anciennes voisines.
D’autre part, on peut — et on doit — tirer à boulets rouges sur les grands groupes dont la stratégie est basée avant tout sur le profit, comme vous le soulignez. Mais pas seulement. Dans un article de 2014 intitulé Le « ’self-scanning » ou le paradoxe sociétal, je pointais du doigt la complicité de ces clients qui, en usant d’un gadget, envoient toujours plus de caissières au chômage. Sans leur « complicité » consciente ou pas, le phénomène n’aurait pas pris une telle ampleur, et l’on n’en serait sans doute pas venu aussi rapidement aux caisses en libre-service !