Bonjour Monolecte,
En tant qu’informaticien, mon métier consiste justement à tuer au maximum tous ces emplois. Je le fais en toute connaissance de cause, et même avec fierté. Je ne me vois pas pour autant comme un destructeur de vie et profiteur de la misère humaine. Etrange non ? En fait, mon principal désaccord avec ton billet, aussi bien écrit soit-il, porte là-dessus
Parce qu’en fait, le projet, ça n’a jamais été d’améliorer quoi que ce
soit aux conditions de vie des unes ou des autres, de rendre le boulot
moins pénible ou l’approvisionnement des familles plus simple ou
agréable. Non, le projet, c’est le profit.
De quel projet parle-t-on ? Le projet de qui précisément ? Qui le fait ce « projet de profit » ?
Les bourgeois ? eux-mêmes n’ont pas décidé du monde dans lequel nous évoluons. Les prolétaires ? Ils aiment autant l’argent que les bourgeois, si ce n’est plus, mais ils clament tous subir ce monde... En fait personne.
Le monde est ce qu’il est parce qu’on en a hérité ainsi. A notre charge de le rendre un peu meilleur avant de le refiler aux suivants...
Quant à moi, je continue d’automatiser tout ce qui peut l’être, ça crée du temps libre. Si la société continue d’appeler « chômage » le temps libre plutôt que « vacances », c’est pas (trop) mon problème : j’aime mon travail presqu’autant que mes vacances. Bref, je continue à détruire ces boulots de merde, tout en voyant qu’on a jamais eu collectivement autant le pouvoir de créer une société fondée sur autre chose que le travail et le profit...
Bonne année !