@Arogavox
Je note que la spontanéité d’un peuple en prise directe avec le pouvoir induit un risque de réaction inapproprié, voir de sur-réactions, aux problèmes quotidiens et que parfois, il est bon de souffrir un peu pour accéder à un bien supérieur. La question est de savoir combien de temps il est acceptable de souffrir. Les chinois, par exemple, ont sacrifié des générations entières pour atteindre leur niveau de développement. Nous autres occidentaux avons toujours condamné Pékin pour son absence de respect des droits de l’homme mais c’était ignorer qu’il existe 2 types de droits et que nous défendons systématiquement les droits civils et politiques alors que Pékin se bat, à long terme, pour les droits sociaux économiques et culturels. Bref, en Chine, l’échelle de temps de la souffrance du peuple pour accéder à un avenir meilleurs peut se compter en générations car le pouvoir n’est pas élu. A l’inverse, une démocratie directe ne supporterait aucune souffrance et il est à parier qu’elle stagnerait rapidement dans un état de sous développement. De ce fait, la démocratie participative me semble un meilleurs système que la démocratie directe, à la condition que les questions structurantes de la société soient correctement soumises aux peuples, en dehors de toute propagande et sans intérêts cachés. C’est donc la relation de confiance avec les élites, autant que l’éducation des foules et la crédibilité d’une presse libre et inquisitrice, qui sont à restaurer si l’on veut établir une démocratie représentative capable de nous assurer le meilleurs, et pas le pire, comme c’est le cas aujourd’hui.