@kssard
Vous voyez les choses à votre façon, en bon manipulateur. Il y a bien une volonté française, datant d’avant Macron, d’ailleurs, de redynamiser l’UE, de créer un noyau dur, de changer les institutions, d’imposer des votes à la majorité, au lieu d’attendre une unanimité, créant immobilisme et faisant le jeu de l’Amérique. Il existe une nécessité de créer une réalité politique de l’UE, qui ait l’ambition de peser, et non de subir, d’avoir le même rôle qu’elle joue au niveau économique.
Je met en copié collé cet écrit, venant de John Le Carré, préfaçant « le tailleur de Panama » datant de 2001, et étrangement prophétique sur la réalité du monde actuel, qui n’est qu’une extension caricaturale de celui d’hier, celui de Bush qu’il critiquait, et de la nécessité de créer un leadership en Europe face aux américains, qui demain, n’hésiteront pas à nous sacrifier. Nous sommes en 36...
« Je juge l’Amérique inapte à gouverner le monde de l’après guerre froide, et plus tôt l’Europe et l’Angleterre s’en apercevront et mieux ce sera. ….Bush n’est pas plus capable de gouverner l’Amérique que de conduire une trottinette. Le nouveau pragmatisme américain, autrement dit la ploutocratie de la grande industrie, se résume en un seul principe : L’Amérique fera passer l’Amérique avant tout. Au moment où j’écris, le protocole de Kyoto, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, ont été mis en pièces pour satisfaire le lobby pétrolier, qui infiltre la maisons blanche grâce à Bush et à Baker. L’Amérique a déjà dit qu’elle se dégageait des traités déjà signés jadis sur la non prolifération des armes nucléaires. Ce pays n’a plus d’alliés. Elle ne les mérite pas et ne les veut pas…..Mais un mal terrible ronge ce pays, c’est la conviction, pourtant partagée par beaucoup d’américains cultivés, que si l’Amérique est sauveur du monde, c’est que dieu lui a confié cette mission, idée responsable des pires excès de l’empire britannique et de ceux qui l’ont précédé. L’une des pires ironies de la vieillesse est que l’on met à se passer le même film en boucle, avec la même bande de docteurs Folamour ricanant derrière leur masque de bonne santé mentale. »
Vingt ans plus tard, le décor est sinistrement exact, encore plus caricaturé, clivé, avec Trump, Bolsonaro et Bejo.... C’est le moment choisi par les abrutis pour voler de leur propres ailes et de remonter le drapeau mité de la vieille Angleterre « rule over the sea… ».