En effet, hélas, la croissance du PIB est considérée par la bien-pensance comme
une mesure de la santé économique du pays alors qu’il ne permet d’appréhender
ni les inégalités sociales ni leur évolution. On peut très bien avoir un PIB
moyen qui augmente alors que les revenus qu’il est censé mesurer diminuent pour
une majorité de la population et augmentent fortement pour une minorité, ce qui
renforce les inégalités.
En plus, le calcul du PIB s’appuie sur la comptabilité
nationale, donc sur ce qui est déclaré à l’état et ne prend donc pas en compte le
travail non rémunéré (le travail domestique par exemple), le bénévolat, la
production autarcique (verger, potager,...). la production encaissée en liquide
et non déclarée, le travail « au noir », les activités illégales... Par
contre, il mesure des trucs qui n’apportent rien à la société comme les
services facturés inutiles ou inutilisés.
Du fait que le PIB ne mesure que des flux annuels de
production et non un patrimoine il ne tient pas compte des dégâts causés à
l’environnement, des richesses naturelles et leur épuisement, de l’impact d’une
catastrophe naturelle, d’une guerre, ni même des créances douteuses dont on
sait que le débiteur ne pourra pas les rembourser ;
Une des absurdités par exemple, c’est qu’en cas de
pollution, on comptabilisera à la fois la production qui a contribué à la
pollution et la production nécessaire à la dépollution, le tout pour un
résultat nul mais qui est présenté comme une croissance.
L’ineptie de ce genre d’artifice statistique est représenté
par la loi d’Okun qui Elle
établit une corrélation entre le taux de croissance (du PIB) et la variation du
taux de chômage ! On se demande où passent délocalisations,
sous-traitances et paradis fiscaux.