La bureaucratisation de l’appareil d’état soviétique et du parti bolchévik ou « stalinisme » a été le fossoyeur de nombreuses révolutions socialistes par la mise en application du dogme du « socialisme dans un seul pays ». Cette dérive est responsable du recul du mouvement ouvrier dans le monde à partir de la seconde moitié du 20e siècle et en confisquant le pouvoir aux soviets en URSS.
La bureaucratie détenait les leviers du pouvoir dans un rapport descendant vers les masses, baptisé « centralisme démocratique » et, à travers elle, Staline a su se constituer un réseau d’influence qui a pu progressivement s’imposer en écrasant les autres courants du parti en URSS comme dans les autres pays où les PC étaient alignés sur Moscou. L’état soviétique utilisait l’Internationale Communiste comme un outil pour défendre ses intérêts matériels et diplomatiques, dans une logique d’autoconservation. Cela a conduit à une alliance avec les dirigeants syndicaux anglais qui a fait avorter la grève générale de 1926, et surtout à l’écrasement de la « première » révolution chinoise (1925-1927). Puis, en 1928 l’Internationale a opéré un brusque revirement nommé la politique « classe contre classe ». Toutes les sections de l’IC ont reçu la consigne de passer immédiatement à l’agitation et action révolutionnaire. En Chine, les communistes repliés dans les campagnes ont proclamé de petites républiques soviétiques. En Europe et singulièrement en Allemagne, cela s’est traduit par un rejet des partis sociaux-démocrates que les PC qualifiaient de « sociaux-fascistes » en refusant tout front unique, y compris aux attaques des groupes objectivement fascistes.
En 1932, le PC allemand a mis sur pied l’action antifasciste contre les nazis, mais a refusé de constituer des milices ouvrières unifiées avec les milices du SPD. Ce refus d’un front unitaire menant à la destruction du mouvement ouvrier allemand a contribué à l’accession du parti nazi au pouvoir.
Et puis, à partir de 1935, Staline a fait opérer un nouveau virage à l’Internationale avec la ligne des fronts populaires. Craignant directement pour la survie de l’URSS, il a enfin promu l’alliance des forces antifascistes, et sur le plan diplomatique il a flatté « le camp des démocraties » contre les états fascistes. Pour s’allier à leur bourgeoisie nationale, les PC se sont faits nationalistes et patriotes tout en mettant en veilleuse la dénonciation des impérialismes français, anglais et américain...
La société sous Staline était profondément inégalitaire. La particularité par rapport aux sociétés capitalistes, était que cette inégalité ne se basait pas sur des différences de revenus, mais sur des privilèges dans l’accès aux biens pour la Nomenklatura (dont faisait partie Gorbatchev), et qui n’a eu qu’à changer de veste pour devenir des oligarques sous Eltsine.
Staline justifiait cet état de fait par une formule lapidaire pseudo-léniniste :
« Tout léniniste sait (s’il est un véritable léniniste) que l’égalisation dans le domaine des nécessités et de la vie individuelle est une absurdité réactionnaire petite-bourgeoise. »
22/01 13:39 - CN46400
@Séraphin Lampion "cela s’est traduit par un rejet des partis sociaux-démocrates que les (...)
22/01 08:49 - CN46400
Le pb de cet article c’est qu’il est aligné sur l’équation de la critique (...)
22/01 02:32 - MAUGISMICHEL
@Aita Pea Pea Ces personnages que vous citez non jamais tirés de balles dans la nuque de (...)
22/01 00:17 - Aita Pea Pea
@MAUGISMICHEL Tout à fait . Et d’ailleurs les nombreuses balles dans la nuque des (...)
22/01 00:09 - MAUGISMICHEL
@Séraphin Lampion Après la guerre, tout le monde est général. Dans l’histoire les (...)
21/01 17:54 - Séraphin Lampion
La bureaucratisation de l’appareil d’état soviétique et du parti bolchévik ou « (...)
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