@Fifi Brind_acier
N’exagérons pas. L’Afghanistan était certes un beau pays, totalement surprenant d’ailleurs, mais c’était toujours le pays des « cavaliers » ce beau roman de Joseph Kessel. Car coupé du monde. Les anglais avaient laissé tombé après s’être fait taillé en pièce dans la Khyber pass...La première fois que j’ai vu une femme en burqua c’était à Hérat, avant que je n’habitue à ces silhouettes masquées qui n’étaient pas la norme en Asie à l’époque dans les autres pays. Bien sûr rien à voir tout de même avec la régression entamée par les talibans. Sans doute qu’à Kaboul il y avait dans le quartier des ambassades des jeunes filles cheveux nus, mais la réalité de l’Afghanistan était d’un autre temps, bien qu’aimable, mais fier. Ceci dit sans jugement de valeur. Je n’ai pas vu de différence entre les photos que j’ai prise, et celles de Simone Schwarzenbach, qui traversa le pays avec Ella Maillard à la fin des années 30 ( deux femmes voyageant seules à l’époque) et qui écrivit ses lignes prémonitoires : "« Aujourd’hui, il est encore en Afghanistan une forme de vie indigène, qui se manifeste dans les coutumes quotidiennes, dans les traditions, et dans des vertus très simples, très séduisantes pour les européens que nous sommes. Dans ce pays si singulier et si beau, pris entre l’union soviétique et les indes, le processus de modernisation sera t’il tragique ? Ou bien aura t’on amassé force et expérience, pour le faire profiter des conquêtes occidentales en lui évitant leurs inconvénients. »