La PMA pour toutes ne doit pas être vu
du point de vue de l ’enfant mais prendre en compte l ’ ensemble de la
vie de celui que l ’on veut mettre au monde. En effet être enfant est un
moment de la vie, l ’enfant va devenir adulte, on n’est pas enfant pour
toujours. Le jouet reste jouet toute sa vie, la peluche reste peluche,
l’enfant, lui, porte un avenir autre que celui de sa condition d’enfant.
Il va devenir un adulte.
Dans ces conditions les notions de « désir d’enfant », de "droit à
l’enfant", ne valent rien face à cela. L ’ adulte, ancien enfant né de
PMA, vivra soixante-dix années, quatre vingt ans ou plus. Nous serons
alors loin, très loin, dans le temps du "besoin d’amour parental d ’un
enfant, amplement satisfait par les soins aimants d’un couple de
lesbienne comblé par sa venue", pour plagier les partisans de la PMA
pour toutes. Cet enfant devenu adulte vivra loin de la "joie d’avoir été
désiré" que mettent en avant les pro PMA . Dénué de filiation sûre, cet
adulte vivra dans le doute de risquer de coucher ou d’avoir couché avec
sa sœur ou son frère, et toute relation qu’il entamera sera chargée de
ce point d’interrogation. Il ne pourra jamais dire : « papa ».
Cet adulte vivra face au mur de l’opacité de son origine.
Ses parents « créateurs » disparus, il n’aura, pour remonter en amont de
sa « création » que la béance et le néant à scruter. Il aura été un
produit conçu par caprice, par le seul caprice aveugle d’une femme ou d
’un couple de femmes, entichés de leur propre bonheur d ’avoir un enfant
, sans songer à l ’adolescent puis à l ’adulte qu ’il va devenir et qui
va vivre un drame : il ne peut connaître son origine.
Malheureusement, si la PMA est votée, le problème de la GPA sera
posé. C ’est ainsi qu ’ ont progressé les revendications des lobbies
pro-homosexuels : d ’abord le PACS durant la discussion duquel on
affirme qu ’il est dédié à ceux qui " ne peuvent ni ne veulent se marier
" , qu ’il n’ annonce donc en aucune manière le mariage pour les
homosexuels. Puis le mariage homosexuel, camouflé sous l ’appellation "
mariage pour tous" , arrive . Au cours des débats on nous précise bien
qu ’il n’est pas question de permettre la PMA pour les couples de
lesbiennes. Aujourd’hui la PMA pour les lesbiennes et les femmes seules
arrive. On peut donc être sur que la GPA sera demandée.
Cette GPA consiste à convier les femmes pauvres à louer leur utérus
afin que les couples d ’hommes des pays riches puissent avoir un enfant.
Enfants qui seront orphelins de mère, qui ne pourront jamais dire
« maman ». Toute leur vie ils seront confrontés à cette béance.
Les lobbies homosexuels, et ceux qui les écoutent , nous préparent
une drôle de société : des enfants sans père ou mère, des femmes qui
louent leur corps, auxquelles on arrache « le fruit de leurs entrailles »
. Vraiment une drôle de société.