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Commentaire de Séraphin Lampion

sur Ensemble Les Turqueries : quand l'occident regarde l'orient...


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Clark Kent Séraphin Lampion 25 janvier 2020 17:25

A l’instar de l’utilisation qu’en a faite Molière dans « Le Bourgeois gentilhomme », les « turqueries » étaient en fait des caricatures destinées à ridiculiser un engouement des courtisans pour le puissant sultan ottoman à la suite de la visite de son ambassadeur à Versailles et complaire au roi en le rassurant sur sa primauté universelle.

La cour avait sorti ses plus grandes richesses en 1669 afin de recevoir pour la première fois l’ambassadeur du Grand Turc qui avait méprisé ces dorures et aurait dit que « dans son pays, les chevaux étaient mieux harnachés que le roi ». Afin que le roi ne perde pas la face, il a été décidé que serait composée une pièce de théâtre «  où l’on pût faire entrer quelque chose des habillements et des manières des Turcs ». « Le Bourgeois gentilhomme » a alors vu le jour et intègré le célèbre « ballet turc ridicule », composé selon le vœu de Louis XIV, et qui permet au pouvoir royal de trouver une réplique élégante au défi lancé par son invité…

Le mot « turquerie » est donc en fait péjoratif et s’applique non pas à des genres qui s’inspirent de la musique orientale pour en tirer le meilleur, mais à des farces qui la singent pour s’en moquer, comme les zouaves chantaient sous le second empire « Travadja la mouquère » pour se moquer de la musique indigène de l’Algérie nouvellement conquise.


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