@capobianco
Je ne cède pas ; je rééagis en fonction de mes désillusions qui datent de 2010, et de ce j’ai appris sur les ’ victoires« de 1995 !
je donne ici, pour tous, la réponse d’un bon copain GJ et CGT, qui vous plaira, et qui me plaît :
»Il y a deux grandes confédérations internationales des syndicats : la FMS
et la CSE. La FSM regroupe tous les syndicats proches du communisme et
était à l’époque dirigée par l’URSS. La CSE est une construction de
syndicats réformistes de l’ex Europe de l’ouest.
La CGT était membre
de la FMS et a demandé après des débats internes houleux à adhérer à la
CSE. La CFDT s’y est opposée mais a fini par être minoritaire. Donc la
CGT et la CFDT sont membre de la CSE où elles s’affrontent
régulièrement. La CGT a permis ainsi de faire discuter des problématique
au sein de la CSE qu’elle n’abordait jamais avant comme par exemple un
salaire minimum décent.
Pour ce qui est des financements. Qui n’est pas financé dans la sphère publique (syndicats, partis politiques, associations...) ?
S’offusque-t-on quand des associations à but humanitaire touchent des subventions ?
La
participation de l’état dans le financement de la démocratie sociale
s’est faite suite à des luttes ouvrières terribles avec mort d’hommes.
Alors accuser les syndicats et seulement eux d’être financés par les
pouvoirs nationaux ou internationaux est vraiment d’une bassesse
incroyable. Cet argent on leur a arraché à mains nues ! Et ils font tout
pour revenir la dessus. Dans la dernière loi sur la "modernisation de la
fonction publique" le gouvernement a rayé d’un trait de plume les
commissions paritaires où siégeaient les organisations syndicales. Alors
oui, les syndicats seront moins présents dans les commissions avec les
patrons. Et les salariés ne pourront plus faire appel à eux pour se
défendre en cas d’injustice. Le problème des gouvernements depuis
bientôt 40 ans c’est comment se défaire des syndicats pour qu’ils
puissent faire ce qu’ils ont envie sans que personne en soit témoin.
Ceux qui tapent sans réfléchir sur les syndicats réclament exactement ce
que désir le grand patronat.
Quand à SUD, c’est un syndicat
qui reste très minoritaire, issue d’une scission de la CFDT. Son
discours parfois gauchisant attire beaucoup ceux qui aiment dire que les
autres sont tous pourris. Pour ma part j’ai du respect pour eux.
D’ailleurs dans l’éducation nationale nous travaillons ensemble. Nous
avons même fait une liste commune aux dernières élections
professionnelles. Ils sont très demandeurs par rapport à nous à la CGT
car ils savent que nous avons beaucoup de contacts avec les plus
précaires.
Le syndicalisme, notamment en France, est une
longue histoire bourrée de conflits et de soubresauts. Les délires
complotistes qui prétendent que le syndicalisme est à la solde des
pouvoirs rend un grand service à ceux qui n’ont qu’une envie : ne plus
avoir d’opposition sociale pour faire le maximum de profits !"