Quel est l’imbécile qui a moinsé la note de l’article, pertinent, et très bien écrit. On en voudrait davantage. C’est très pertinent de partir d’un nanar oscarisé par un tribunal sorti on ne sait d’où.
Il y a une véritable régression intellectuelle, dans la réalisation, en phase sûrement avec la baisse de Qi actée maintenant par plusieurs laboratoires indépendants, et que l’utilisation des écrans n’arrange en rien. Le cinema, surtout d’action, utilise les ressorts du cinéma de propagande et de la publicité : flatter le voyeurisme, le trash, et réduire la durée des plans, afin de ne pas laisser le temps de réfléchir.
Je me souviens qu’il y a une vingtaine d’années, j’avais vu le compte rendu des meilleurs films et des plus mauvais films, une liste exécutée par un jury de critiques américains, forcément indépendants...Pour eux, la palme du pire nanard revenait selon eux à « Juliette des anges ». Un film de Frederico Fellini qui pour moi avait tout du chef d’œuvre, absolument moderne.... Et je sais que je suis pas le seul. Que le cinema de Fellini, de Risi, a influencé durablement le cinema actuel, et qu’un très bon film Coréen comme « Burning », à a voir avec Antonioni, ses plans longs, énigmatiques, surfant sur la disparition, non seulement parfois de l’héroïne, qui laisse médusée devant le fracas du monde, son absurdité, mais induit en nous un malaise qui nous laisse avec des questions en suspend. Et qui nous accompagnera longtemps.
Mais il faut savoir ce qu’on préfère : Rester ko sur son siège devant une déluge de sons et d’images, ou sortir du cinéma avec des étoiles dans la tête, ébloui de l’intrigue, du minimalisme, nous laissant seul pour construire une morale, un sens, hésitant devant l’arborescence des propositions.
Alors oui il y a deux colonnes, Un cinema qui vient de l’expressionisme allemand et qui a donné Lynch et les frères Coen, les maitres du cinema asiatique, et l’autre en rapport avec le vaudeville, et le théatre du guignol. C’est ce dernier qui fait les recettes au box office et qui devient de plus en plus bête et méchant. On se demande si c’est pas dans son cahier des charges, utile à la construction de l’homme nouveau, et son espace de cerveau de supermarché disponible