Bonsoir, laertes
Je crois que nous ne sommes pas faits pour nous entendre. Je considère par exemple que la symphonie n°9 de Schubert est un pur chef d’oeuvre, notamment pour ses deux premiers mouvements, si parfaitement aboutis. Quant au quintette La truite, c’est une oeuvre d’une très grande qualité à mes oreilles.
« Disséquer des œuvres musicalement parlant (...) est un enrichissement qui augmente la jouissance de l’écoute »
Cela peut être en effet intéressant, mais je ne crois pas que, dans la plupart des cas, cela débouche sur un plaisir d’écoute accru. A ce propos, je reviens de La Folle Journée où j’ai passé 3 jours. Et je peux vous dire que le taux de remplissage des concerts a été exceptionnel. Seules les conférences de musicologie ont été quelque peu boudées, et ce n’est pas un hasard comme j’ai pu le constater en discutant avec des habitués de cet événement musical : la grande majorité des personnes veut s’en tenir aux impressions, aux émotions suscitées par la seule force de l’oeuvre !
Sur les dissonances, je ne suis pas non plus d’accord : il n’est pas besoin d’explication pour que le mélomane en perçoive la pertinence. Et si tel n’est pas le cas, ce n’est pas une explication qui le fera changer d’avis. Cela me rappelle en peinture les oeuvres d’un dénommé Dufour qui peint toujours des personnages sans visage, ce qui est une forme de dissonance appliquée à la peinture. Or, l’on a beau expliquer ce parti pris de l’artiste en disant que seule la silhouette a de l’importance aux yeux du peintre, cela ne change rien : ceux qui appréciaient continuent d’apprécier, et ceux qui rejetaient continuent de rejeter.
A propos de peinture, désolé, mais si, l’on peut disséquer les tableaux comme l’on dissèque les oeuvres musicales. Je ne parle évidemment pas des miens (par exemple mon avatar, peint en 1999) car je serais incapable d’expliquer quelle technique j’ai utilisée ! 